Les ventes automobiles toujours plombées par les pénuries et l'Ukraine

L'automobile continue de souffrir. Les ventes de voitures neuves ont baissé de 22,58% en avril sur un an en France, avec 108.723 immatriculations, selon les chiffres des constructeurs, publiés par La Plateforme Automobile. Par rapport à 2019, avant la crise du Covid-19, la chute est même de 42,23%.
Stellantis et Renault en forte chute
La production paye toujours les pénuries de semi-conducteurs et de la guerre en Ukraine. Le groupe Stellantis (PSA-FCA) a enregistré une baisse plus marquée de ses ventes que l'ensemble du marché en avril (-29,26% à 35.496 immatriculations), tandis que celles de Renault ont diminué de 20,96% à 23.659 immatriculations. Celles de l'allemand Volkswagen chutent de 30,23% à 14.310 immatriculations.
A l'inverse, les ventes de l'américain Ford ont bondi de 10,88% avec 4027 immatriculations et celles du japonais Nissan de 47,84% à 2908 immatriculations.
Sur les quatre premiers de mois de l'année, les immatriculations de voitures neuves ont baissé de 18,57% en données brutes à 474.083 immatriculations. Le constructeur de voitures électriques de luxe Tesla échappe au marasme avec un bond de ses ventes de 42,99% à 8578 véhicules.
L'électrique reste minoritaire mais progresse
La part des véhicules 100% électriques est de 11,9%, contre 38,1% pour l'essence, 16,3% pour le diesel et 28,4% pour les véhicules hybrides. Les chiffres des ventes combinant l'électrique et l'hybride progressent: ces deux catégories représentent 20% des immatriculations sur les quatre premiers mois de 2022, contre 18% en 2021 et 11% en 2020.
Le secteur des transports est l'activité qui contribue le plus aux émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France, les transports routiers constituant la quasi-totalité de ces émissions.