Ce cadeau de Noël que la sécurité routière préconise aux motards

Un peu d'air peut sauver des vies - Ministère de l'Intérieur
Les deux-roues motorisés sont une mode, une passion, mais aussi un moyen de transport efficace pour réduire les temps de trajets. Ils présentent cependant un risque pour la vie ou l'intégrité physique des utilisateurs s’ils ne sont pas bien protégés.
Un airbag pour les motards
Après l’opération de l’assureur AMV pour inciter au port de la dorsale, c’est au tour de la Sécurité routière de tenter de convaincre les pilotes de motos, scooters et cyclomoteurs de mieux se protéger. Et pour cela, quoi de plus efficace qu’un airbag pour protéger les parties vitales du corps (cervicales, dorsales, lombaires, cage thoracique et abdomen) en plus du casque, des gants et des bottes.
Pour cela, la Sécurité routière lance une campagne de publicité qui propose d’offrir un airbag à ceux que l’on aime. Le slogan: "L'air, c'est la vie, à moto aussi".
"L’idée est de donner une idée de cadeau pour Noël et contrairement à ce que certains pensent, l’airbag moto coûte bien moins cher que certains accessoires de motos, comme les pots d’échappements", signale Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière.
Dans le cadre de cette campagne, qui durera jusqu'à la fin décembre, neuf accessoiristes s'engagent à offrir une réduction d'environ 20%, soit le montant de la TVA. Différents modèles sont proposés à partir de 400 euros: détection filaire, à commande radio placée sur la moto ou intégrée au blouson. Et pour éviter toute polémique, Emmanuel Barbe précise qu’il ne s’agit pas de rendre l’airbag obligatoire: "Nous voulons inciter à le porter pour limiter les dégâts physiques lors des chutes".
Les blessures les plus graves divisées par cinq
Le principe de l'airbag pour motard est simple. Lors d’un choc, ce gilet portée sur, ou sous un blouson se gonfle en quelques centièmes de seconde en détectant la projection du pilote. Ce dispositif devenu basique dans les voitures et poids lourds reste anecdotique chez les cyclistes et 4% seulement des motards en sont équipés. Mais certaines professionnels ont déjà commencé à s'en équiper.
Ainsi, les motards de la police, ceux de la gendarmerie ou des douanes, mais aussi les pilotes de course professionnels s’équipent désormais systématiquement de cet accessoire.
"C’est lors des entraînements durant lesquels les motos et les hommes sont poussés dans leur retranchement que les blessures sont les plus fréquentes. Avec les airbags, les plus graves ont été divisées par cinq", indique le lieutenant-colonel David Debiais, patron du Centre national de formation à la sécurité routière (CNFSR) de Fontainebleau.
Selon le ministère de l’Intérieur, cet équipement pourrait réduire de 10% la taux de mortalité dans les accidents de la route. Or, pour la première fois depuis plusieurs années, le nombre de morts dans des accidents de deux-roues est en augmentation. Entre 2016 et 2017, il y eut 786 tués, soit 56 de plus. Ainsi, 25% des tués et 44% des blessés graves sur la route sont des motards, alors que ces derniers représentent moins de 2% du trafic.
