Après un accident mortel dans une de ses voitures, Xiaomi va mettre à jour son assistant de conduite

La marque chinoise va procéder à une mise à jour de son système de conduite semi-autonome sur près de 117.000 véhicules en Chine. En mars dernier, un accident avec ce système enclenché avait tué les trois occupantes d'un véhicule de Xiaomi.

Le constructeur chinois Xiaomi va effectuer une correction sur plus de 110.000 voitures électriques déjà sur le marché pour un défaut du système d'aide à la conduite, a annoncé ce vendredi 19 septembre le régulateur national quelques mois après un accident mortel.

Mise à jour à distance

"Le système pourrait présenter une insuffisance dans la reconnaissance, l'alerte ou la gestion de scénarios extrêmes", écrit l'administration pour la régulation du marché dans un communiqué. Elle précise que Xiaomi "procédera à une mise à jour logicielle gratuite par OTA (à distance) pour éliminer ce défaut".

Les constructeurs automobiles chinois sont lancés dans une course au développement de technologies d'aide à la conduite, nouveau champ de bataille d'un marché ultra-compétitif.

Mais ces technologies ont fait l'objet de vifs débats après un accident mortel impliquant un véhicule SU7 en mars. Le SU7 est le modèle phare de Xiaomi. Son mode d'aide à la conduite, proposé sous l'appellation "autopilote" (Navigate On Autopilot - NAO), était activé au moment de l'accident.

La voiture a détecté un obstacle sur une section en chantier de l'autoroute et a émis un avertissement avant de rendre le pilotage au conducteur, avait expliqué Xiaomi dans un rapport.

Quelques secondes plus tard, le véhicule a percuté une barrière à la vitesse de 97km/h, tuant les trois jeunes passagères.

Le système de conduite semi-autonome proposé par le SU7 "augmentait le risque de collision (...) en l'absence d'intervention rapide du conducteur", a dit vendredi le régulateur chinois.

Près de 117.000 véhicules mis à jour

Xiaomi procédera à une mise à jour à distance et gratuite de 116.887 véhicules produits entre février 2024 et août 2025, a annoncé l'entreprise sur la plateforme Weibo, réseau social similaire à X (ex-Twitter).

Les corrections logicielles à distance, sans retour chez le concessionnaire, sont une pratique courante chez les constructeurs automobiles.

Mais la nouvelle de la remise à jour logicielle a relancé le débat public autour de l'accident de mars: un hashtag lié à cette annonce avait été consulté plus de 70 millions de fois sur Weibo vendredi après-midi.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet avec AFP Journaliste BFM Auto