"France moche": Illkirch-Graffenstaden a reçu 150.000 euros pour embellir sa zone commerciale

Elles sont appelées la "France Moche". Il y a un an, un plan de transformation des zones commerciales vieillissantes a été annoncé par le gouvernement, mais celui-ci tarde à se mettre concrètement en place. À Illkirch-Graffenstaden, une subvention de l'État de 150.000 euros a été obtenue pour la zone commerciale mais les travaux n'ont toujours pas commencé.
"Il faut prendre son temps pour avoir les différents experts qui puissent analyser les choses. La complexité c'est qu'on n’est pas sur une friche, on est sur un magasin, sur un organe qui est vivant, et donc il faut bien le préparer", explique Thibaud Philipps, maire LR d'Illkirch-Graffenstaden.
"Le but c'est de pouvoir transformer tout un quartier, en mettant en valeur ce site-là, c'est d'avoir un centre commercial qui soit beaucoup plus dans l'air du temps, qui permette de répondre aux nouveaux modes de consommation", ajoute le maire.
Un besoin d'embellissement mitigé chez les clients
Du côté des habitants qui se rendent sur la zone commerciale pour faire leurs achats, la nécessité d'une transformation ne fait pas l'unanimité.
"Nous on est habitué depuis des années alors je trouve que c'est beau et ça me dérange pas", affirme une cliente. "Faudrait mettre plus de verdure, plus d'espace vert", estime au contraire un autre client.
"Le côté pratique va un peu au-dessus de l'aspect visuel", trouve pour sa part une jeune femme. "Trop de panneaux, trop de pub, trop de trams, ça fait un peu d'un ancien temps", regrette pour sa part une autre cliente, qui espère donc voir bientôt des changements esthétiques sur la zone commerciale d'Illkirch-Graffenstaden.
Le chantier devrait commencer par la création d'une piste cyclable et d'une ferme urbaine, pour valoriser l'espace agricole adjacent et le commerce de proximité.
À l'instar d'Illkirch-Graffenstaden, 74 communes et intercommunalités ont été sélectionnées dans le cadre du plan de transformation des zones commerciales d'entrée de ville pour un coût total de 26 millions d'euros,