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Un professeur "toujours à disposition": deux tiers des adolescents utilisent Youtube pour apprendre de nouvelles connaissances

Le logo de Youtube (image d'illustration).

Le logo de Youtube (image d'illustration). - Unsplash

Youtube est devenu un allié pour aider les adolescents à réviser ou simplement apprendre de nouvelles connaissances. Selon une récente étude de Livity et Oxford Economics, plus des trois quarts des enseignants qui utilisent Youtube ont intégré des contenus vidéo dans leurs cours ou leurs devoirs.

L'antisèche de Cyrus North, Dessine moi l'éco, les vidéos philosophie de Serial Thinker ou géopolitique de Mister Geopolitix... Tous ces contenus sur Youtube ont aidé plus d'un élève à réviser pour le bac.

Selon une étude de Livity et Oxford Economics menée sur plus de 7.000 jeunes de 13 à 18 ans dans sept pays européens, près des trois quarts des jeunes européens déclarent regarder des vidéos plusieurs fois par semaine pour les aider dans leurs études ou par simple plaisir.

Un professeur "toujours à disposition"

En France, plus de deux tiers (68%) des adolescents interrogés utilisent Youtube pour acquérir de nouvelles connaissances pour l'école. De la même manière, près de sept adolescents français sur 10 se tournent vers la plateforme de Google pour apprendre de nouvelles choses par plaisir ou en dehors du cadre scolaire.

C'est par exemple le cas de Nicolas, 18 ans. Le jeune étudiant a passé son bac en juin dernier. Un peu en difficulté sur certains cours, il n'a pas hésité, sur les conseils de sa professeure, à se tourner vers les vidéos de Yvan Monka, professeur de mathématiques suivi par 2,83 millions d'abonnés.

"Il y a beaucoup de vidéos pour les collégiens mais j'ai réussi à trouver plusieurs cours de Terminal", se rappelle Nicolas, auprès de Tech&Co. "C'est super intuitif et surtout, quand tu n'as pas compris une partie du cours, ça permet d'avoir toujours un prof à 'disposition' pour te l'expliquer chez toi."

Même constat pour Clara, 24 ans. La jeune femme a terminé le lycéen il y a 7 ans. Pourtant, elle se souvient encore des vidéos d'économie de Dessine moi l'éco, conseillée par sa professeure. "Je ne pigeais rien à l'économie", sourit-elle. "Ces vidéos m'ont tellement aidé. C'était sous forme de dessin-animé et beaucoup plus clair que de longs textes ou des graphiques." Depuis, Clara s'est lancée dans des études d'économie. Et elle l'avoue: "Ca m'arrive d'en regarder certaines."

Les enseignants misent aussi sur Youtube

L'étude montre également que les parents et les enseignants se tournent aussi vers Youtube pour accompagner les enfants dans leur apprentissage, développer leur créativité et appréhender le monde qui les entoure. 

Et les adolescents ne sont pas les seuls à miser sur Youtube pour aider les enfants dans leur apprentissage. Selon l'étude, en France, plus des trois quarts des enseignants (78%) qui utilisent Youtube ont intégré des contenus vidéo dans leurs cours ou leurs devoirs. 77% s'accordent à dire que la plateforme aide les élèves à poursuivre leur apprentissage en dehors de la salle de classe.

Le constat est le même du côté des parents. 68% d'entre eux estiment que Youtube aide leurs enfants à apprendre. Et, contrairement à d'autres plateformes, sept parents sur dix se sentent suffisamment équipés en termes d’outils et de paramétrage pour guider leur enfant vers une utilisation responsable de la plateforme.

En effet, dès 2016, Youtube a mis en place en France Youtube Kids, une version dédiée aux 3 à 9 ans. En plus d'une interface simplifiée, l'application filtre les vidéos et propose aux parents des conseils pour mieux appréhender le réseau.

Si Youtube est entré dans le quotidien des étudiants, la plateforme historique se voit de plus en plus concurrencée par Tiktok. Depuis quelques années, les contenus éducatifs sont de plus en plus nombreux sur la plateforme. "Preuve de l'engouement indéniable des utilisateurs, #ApprendreSurTikTok cumule 3 milliards de vues depuis son apparition il y a 3 ans", rappelle la plateforme dans un billet de blog. Et, selon une étude d'Hatier, 50% des lycéens en bac pro, et 20% des étudiants de la filière générale révisent via la plateforme chinoise.

Salomé Ferraris