"Tellement de choses à vous dire": l'influenceuse Poupette Kenza sort du silence après son incarcération

Publications sur Instagram de Poupette Kenza, influenceuse - Instagram
Elle ne s'était plus exprimée publiquement depuis son incarcération. L'influenceuse Poupette Kenza a fait son retour sur les réseaux sociaux ce jeudi 1er mai pour annoncer la sortie de son livre, De Poupette à Kenza (Plon), après avoir passé plusieurs mois en détention provisoire en 2024, soupçonnée d'être impliquée dans une affaire de tentative d'extorsion.
"J'ai tellement de choses à vous dire, tellement de choses que vous avez raté, tellement de sentiments que je n'ai pu partager avec vous", affirme l'influenceuse à ses "poupettes", le nom qu'elle donne à sa communauté, sur Instagram ce jeudi.
"Impossible pour moi de m'exprimer de vive voix, mes mots se nouent et ma respiration se bloque. J'ai honte, j'ai mal et j'essaie d'aller mieux", ajoute Poupette Kenza, Kenza Benchrif de son vrai nom. Suivie par 1,1 million de comptes sur Instagram, elle s'est fait connaître grâce à ses contenus tournés autour de sa vie de famille sur Snapchat.
Mise en examen en juillet
La jeune femme de 24 ans a été mise en examen pour "tentative d'extorsion en bande organisée" et "association de malfaiteurs" et placée en détention provisoire en juillet dernier. L'affaire a débuté après la plainte, le 23 février 2024, d'un couple qui a "fait l'objet de diverses surveillances (physiques, implantation de mini-caméra aux abords de leur domicile et balise GPS placée sur leur véhicule) et a été physiquement menacé sous condition de remise d'une somme de 200.000 euros", avait expliqué en juillet dernier le procureur de la République de Rouen.
Après avoir passé quatre mois derrière les barreaux, Poupette Kenza a été remise en liberté fin octobre et placée sous contrôle judiciaire. Ce jeudi, la jeune femme promet de "tout dire", "sans aucun tabou", dans ce livre qui sera publié le 22 mai prochain. Elle a également profité de ce retour pour communiquer un lien vers sa "boutique officielle".
Le compagnon de l'influenceuse, Allan Liehrmann, avait été à son tour mis en examen pour les mêmes faits et incarcéré en septembre dernier. L'enquête a permis de retrouver l'auteur présumé de la tentative d'extorsion, lui aussi mis en examen et écroué.
Une implication reconnue
Poupette Kenza a reconnu lors de l'enquête avoir participé à cette tentative d'extorsion. "Madame Benchrif reconnaît avoir accepté l'offre de service de cet homme, après avoir eu recours sans succès à des amis communs et à des avocats", a déclaré son avocat, Me Kalfon, fin novembre.
"Si elle savait que cet homme allait impressionner son ancienne agente et son mari par sa carrure et l'effet de surprise, elle n'a jamais validé les menaces directes ou indirectes de violences physiques", a-t-il poursuivi.
Depuis le début de sa carrière d'influenceuse, Poupette Kenza a été très régulièrement au cœur de polémiques. En mai 2024, elle avait présenté des excuses après avoir affirmé: "Je suis une propalestinienne, je ne travaille pour aucune personne sioniste ou juive (...) Je n'ai aucun partenaire, aucun agent qui est juif".
Un an auparavant, la jeune femme avait été visée pour un signalement d'une députée pour diffusion d'images de ses enfants "s'apparentant à de la pédopornographie". Poupette Kenza a aussi été condamnée par la répression des fraudes (DGCCRF) à payer 50.000 euros d'amende pour pratiques commerciales trompeuses.