Tech&Co
Vie numérique

Le réchauffement climatique, un danger pour... Internet

Maisons battues par les vagues à Scituate dans le Massachusetts le 2 mars 2018.

Maisons battues par les vagues à Scituate dans le Massachusetts le 2 mars 2018. - Scott Eisen - Getty Images Amérique du nord - AFP

Une équipe de chercheurs de l'Université de l'Oregon a rendu publique une étude alarmiste sur les conséquences de l'élévation du niveau de la mer due au réchauffement climatique. De nombreuses infrastructures du réseau informatique mondial pourraient être touchées.

C'est une prédiction qui pourrait se produire dans une quinzaine d'années. Les conséquences sur Internet de la montée du niveau de la mer ont été étudiées par une équipe de l'université de l'Oregon aux Etats-Unis. Le Huffington Post a relayé le résultat de leurs recherches présenté à Montréal le 16 juillet. Selon les universitaires, au fur et à mesure que le niveau de la mer augmentera, des milliers de kilomètres d'infrastructures souterraines devraient être submergées et ne plus être opérationnnelles. Les villes côtières sont les plus à risque.

Les chercheurs estiment qu'avec 30 cm d'élévation, 6500 kilomètres de câbles de fibres optiques seront sous l'eau et 1101 centres de matériel seront entourés d'eau. Les câbles enterrés ne sont pas étanches contrairement aux infrastructures transocéaniques qui transportent les données d'un continent à l'autre. Pour rappel, ces derniers assurent environ 99% des communications intercontinentales, qu'il s'agisse d'Internet ou de la téléphonie, d'après le centre de recherche Telegeography. Et pour la fin du siècle, si les prévisions les plus pessimistes à 1,8 mètre d'élévation se réalisent, le pire reste à craindre.

Adapter les infrastructures

"Nous devons commencer à travailler sur tous les efforts d'atténuation aujourd'hui", a déclaré Ramakrishnan Durairajan, du département des sciences informatiques et de l'information. Les métropoles côtières denses telles que New York, Miami, Seattle et Los Angeles sont les plus menacées par les pannes d'Internet dues aux inondations. Parmi les fournisseurs CenturyLink, Inteliquent et AT&T seraient les plus vulnérables. CenturyLink a réagi en déclarant que leurs équipes conçoivent déjà ses réseaux pour "permettre un routage de trafic alternatif pendant la maintenance ou les catastrophes naturelles".

Tous les scénarios pourront-ils être pris en compte ? Les auteurs de l'étude tiennent à préciser que leurs recherches n'incluent pas le risque accru d'élévation du niveau de la mer combiné à un autre événement, comme une tempête majeure.

E. M.