Tech&Co
Vie numérique

L'Europe va lancer son application de vérification d'âge

placeholder video
L'Union européenne prévoit de lancer une application de vérification d'âge dès le mois de juillet 2025. Ce dispositif vise à renforcer la sécurité des mineurs face à des contenus inadaptés.

Il va être encore plus compliqué de mentir sur son âge. L'Union européenne s'apprête à lancer une application qui permettra de vérifier l'âge des utilisateurs dès le mois de juillet 2025, selon le Financial times. L'application permettra d'identifier l'âge du propriétaire lorsqu'il navigue en ligne, sans collecter ou fournir ses données personnelles.

À travers ce nouveau dispositif, l'Union européenne a en tête de restreindre l'accès des mineurs sur les sites pornographiques par exemple. Il pourrait être temporaire avant la mise en place d'un portefeuille numérique, prévu pour la fin d'année 2026 et qui aurait cette fonction de vérification d'âge. Bruxelles a également dans le viseur les réseaux sociaux sur lesquels l'âge minimum peut varier entre 13 et 15 ans.

Enfin une solution pour vérifier l'âge sur internet?

Comment empêcher les mineurs d'avoir accès aux contenus non adaptés à leur âge? Sur cette question, Bruxelles est en train de mettre un gros d'accélérateur. Si l'application n'a pas été dévoilée dans les détails, on peut imaginer qu'elle servira de processus de vérification commun à l'Europe.

"La protection des mineurs est une priorité pour nous, et nous allons prendre davantage de mesures dans ce domaine", a déclaré Henna Virkkunen au Financial Times, responsable de la technologie au sein de l'Union européenne.

Fin mai 2025, Bruxelles annonçait ouvrir une enquête contre plusieurs plateformes pornographiques qui n'ont pas mis en place de mesures "suffisantes" pour protéger les mineurs. L'application pourrait venir réconcilier l'Union européenne et certains acteurs du numérique, qui peinent à mettre en place des dispositifs de vérification sans compromettre les données des utilisateurs.

La France, quant à elle, se montre de plus en plus ferme vis-à-vis des sites pornographiques qui ne mettent pas en place un processus de vérification d'âge. Après avoir balayé l'option de la carte bancaire, l'Arcom demande désormais aux sites pour adultes de vérifier l'âge des visiteurs via deux options: envoyer une photo de sa pièce d'identité ou soumettre une vidéo de soi à une IA pour justifier son âge grâce à la reconnaissance faciale.

Les réseaux sociaux également dans le viseur

Sur le volet des réseaux sociaux, l'Europe veut également protéger les plus jeunes. L'Union européenne travaille sur des solutions pour rendre les comptes des mineurs privés et limiter l'addiction aux réseaux sociaux.

Dans ce projet, Bruxelles espère avoir le soutien des géants du numérique. En ce sens, certaines initiatives ont été entreprises par certains géants du numérique. C'est par exemple le cas d'Instagram qui avait mis en place "des comptes ados", pour les enfants de moins de 16 ans.

"De nombreuses plateformes en ligne utilisent un design qui crée une forte dépendance. Les mineurs les utilisent pendant des heures et des heures, ils passent toute leur journée sur leur téléphone portable. Bien sûr, cela a un impact sur leur bien-être", a déclaré Henna Virkkunen au Financial Times.

En parallèle de l'Union européenne, cette question est devenue une priorité pour le gouvernement français. Depuis mai 2025, la ministre déléguée chargée du numérique, Clara Chappaz, cherche à mobiliser ses partenaires européens pour mettre en place un accord commun à l'Europe afin d'interdire les réseaux sociaux avant 15 ans.

Théotim Raguet