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"Fake news": sur WhatsApp, il ne sera plus possible de partager des messages en masse 

WhatsApp a lancé une campagne de communication en Inde au sujet de l'épineux problème des fake news sur son application.

WhatsApp a lancé une campagne de communication en Inde au sujet de l'épineux problème des fake news sur son application. - Prakash SINGH / AFP

Pour endiguer la propagation de fausses rumeurs, l'application de messagerie mobile va réduire le nombre d'utilisateurs à qui il est possible de transférer un message.

WhatsApp prend le problème des "fake news" à la racine. Pour éviter la propagation massive de fausses informations, l'application de messagerie a tranché : elle testera une limite de cinq transferts par message en Inde, et de vingt dans les autres pays, contre plus de 250 jusqu'alors. La flèche de transfert rapide à côté de messages contenant un média (photo, vidéo, lien), spécifique à l'Inde, sera elle aussi supprimée.

Dans le pays, la propagation de fausses informations, facilitée par WhatsApp, a pris un tournant meurtrier ces deux derniers mois. Des rumeurs virales autour de la prétendue présence de ravisseurs d'enfants ont coûté la vie à une vingtaine de personnes innocentes. Le 15 juillet, la police indienne a annoncé avoir arrêté 25 personnes après la mort d'un homme, traqué par des utilisateurs de WhatsApp pour avoir prétendument enlevé un enfant. 

WhatsApp en porte-à-faux

Face à l'ampleur du phénomène, les autorités indiennes ont sommé WhatsApp d'agir. L'application a dans un premier temps testé un dispositif permettant de repérer si un message avait été simplement transféré ou rédigé par l'émetteur. Cette semaine, le gouvernement indien a menacé de poursuivre la filiale Facebook, estimant qu'elle ne pouvait échapper à sa responsabilité. Moyen privilégié de communication dans le pays, l'application y compte plus de 200 millions d'utilisateurs.

"Nous croyons que ces changements - que nous allons continuer à évaluer - vont aider à préserver le but initial de WhatsApp: une application de messagerie privée", a déclaré le groupe dans un communiqué. Un porte-parole de WhatsApp a complété ces informations auprès du site Recode. "Nous sommes horrifiés par la violence en Inde, et nous avons annoncé plusieurs modifications pour aider à répondre à ce problème. C'est un défi qui nécessite une action de la part de la société civile, des autorités et des entreprises de la tech".

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech