Comment Pikachu est devenu la star des manifestations en Turquie

Depuis l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, les manifestations s'intensifient en Turquie. Un manifestant, déguisé en Pikachu, est rapidement devenu viral sur les réseaux sociaux.

Un manifestant qui n'a rien d'ordinaire. Ce manifestant, c'est Pikachu, le plus célèbre des Pokémon. En effet, depuis ce jeudi 27 mars, une vidéo d'à peine 8 secondes tourne en boucle sur X, ex-Twitter.

Sur la publication, on peut voir un manifestant, affublé d'un costume de mascotte Pikachu, fuir la police avec une foule de manifestants à Antalya, en Turquie. En effet, depuis l'arrestation d’Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et rival du président Erdogan, le 19 mars dernier, les manifestations se font de plus en plus nombreuses dans le pays.

Un symbole de résistance

La vidéo a été visionnée plus de 11 millions de fois. Depuis, le célèbre Pokémon est devenu un symbole de cette protestation face au président turc. Pendant les manifestations, les participants n'hésitent plus à scander son nom et à l'applaudir. Certains passants en ont même profité pour se photographier avec la nouvelle star locale.

Face à l'ampleur du phénomène, des internautes n'ont pas hésité à générer des images grâce à l'intelligence artificielle du héros, notamment des affiches de propagandes et des signes de lutte. Sur une de ces images, on peut ainsi voir un Pikachu généré par IA se faire poursuivre par des policiers et un camion. "Il y a toujours de l'espoir... Le jour est radieux", peut-on lire.

D'autres ont créé une affiche de Pikachu, transformé en Che Guevara, le célèbre révolutionnaire. "Le grand révolutionnaire Pikachu", écrit ainsi un utilisateur.

Un dernier a généré une image de Pikachu, arrêté par les forces de l'ordre. Si le cliché a été fabriqué de toutes pièces, il est devenu presque aussi viral que la vidéo d'origine.

Depuis l'arrestation d'Ekrem Imamoglou, de vastes manifestations s'organisent quotidiennement à Istanbul et ailleurs, suivies de heurts avec la police anti-émeutes. Plus de 1.400 personnes ont été arrêtées en lien avec ces manifestations, a annoncé ce 25 avril le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya.

Salomé Ferraris