Twitch apporte des premières explications au sujet de son piratage massif

Le logo de la plateforme de streaming de parties de jeux vidéo Twitch en juillet 2019 à Paris - Martin BUREAU © 2019 AFP
Après Facebook, victime d'une panne historique, c'est au tour de Twitch d'être sous le feu des projecteurs en raison d'un problème technique, cette fois menant à un piratage majeur de la plateforme. Et comme Facebook, la filiale d'Amazon met en cause un changement de configuration de serveur. Elle a publié un - court - communiqué sur son blog dans la soirée du 6 octobre.
"Nous avons appris que certaines données ont fuité en ligne en raison d'une erreur liée à un changement de configuration d'un serveur de Twitch, auquel a alors pu accéder un tiers malveillant. Nos équipes travaillent ardemment pour enquêter sur cet incident" explique la plateforme.
L'ampleur de l'attaque à déterminer
D'après les documents partagés sur des forums en ligne, c'est une partie du code source de la plateforme qui semble avoir été touchée, ainsi que des projets internes à l'entreprise et des détails liés au fonctionnement de ses algorithmes.
Des données personnelles sont également concernées, notamment les revenus des stars de Twitch. Plusieurs d'entre elles ont confirmé l'exactitude des montants.
Toujours sur son blog, Twitch assure mener son enquête afin d'établir la portée du piratage. La plateforme précise qu'à ce jour, aucun élément ne lui permet de penser que les mots de passe des utilisateurs aient pu fuiter. Elle assure au passage ne pas stocker les numéros de carte bancaire des internautes, qui ne sont donc pas exposés.
L'entreprise a en revanche réinitialisé "par précaution" l'ensemble des clés de streaming des utilisateurs, des suites de chiffres et de lettres indispensables pour connecter le flux vidéo à des logiciels de diffusion.
Sur le forum où les données ont été partagées par les hackers, un message mentionnait le mot-clé "DoBetterTwitch", faisant écho aux récentes critiques contre la plateforme en raison du harcèlement, du sexisme et du racisme dont sont victimes une partie des utilisateurs et utilisatrices. Un indice insuffisant pour déterminer la principale motivation des hackers.