Yoon Ji-ah, une tiktokeuse coréenne, a été assassinée par un fan qui s'était ruiné en lui faisant des dons

L'influenceuse Yoon Ji-ah - Capture/Tiktok
Adepte des lives sur Tiktok et compatibilisant plus de 350.000 abonnés, l'influenceuse Yoon Ji-ah a été retrouvé morte le 11 septembre dernier en Corée du Sud. Son corps se trouvait près d'une montagne dans la province de Jeolla, au nord du pays. Il présentait des ecchymoses et des marques de strangulation, laissant penser à un meurtre.
Etablissant l'heure de la mort à une trentaine de minutes apr!ès la fin de l'ultime live sur Tiktok de l'influenceuse, la police a finalement pu identifier le suspect.
Un fan endetté aux multiples visages
Il s'agit d'un homme âgé d'une cinquantaine d'années, très fan de l'influenceuse, qui était un donateur régulier. Il aurait donné plus de 100 millions de wons, soit environ 60.000 euros via l'interface de dons de Tiktok, accédant au niveau 46 de parrainage (l'un des plus élevés). Il avait même déjà collaboré avec elle dans le cadre d'un partenariat commercial.
Selon le média vietnamien TienPhong, l'homme en question, appelé Choi - plus connu sous le pseudonyme Black Cat par le reste de la communauté -, menait une double vie. pour approcher la jeune femme d'une vingtaine d'années, il s'était présenté comme un patron d'une grande entreprise spécialisée dans l'informatique.
Mais face à son comportement identifié comme une forme d'emprise, Yoon Ji-ah avait décidé de mettre un terme à ce partenariat. Les autorités locales ont par ailleurs dévoilé des images de vidéo de surveillance le montrant s'agenouiller devant la jeune femme pour la supplier de ne pas stopper leur collaboration. L'homme était très endetté et avait dû vendre sa maison pour rembourser les dizaines de milliers d'euros investis dans ce qui s'apparente à du stalking, le jour même du meurtre.
Peu après la disparition de Yoon Ji-ah, Choi aurait également été aperçu avec une valise près du lieu où son corps a été retrouvé. Un endroit se situant à trois heures de route de la ville où elle avait tourné son dernier direct avec sa communauté.
L'affaire a fait grand bruit en Corée du Sud, comme le relate Times of India. Le pays est en effet gangréné par le harcèlement en ligne de jeunes femmes. Plusieurs voix s'étaient élevées pour appeler les autorités à agir après le suicide de la star de la K-pop, Sulli, en 2019.
Six ans plus tard, le problème est toujours d'actualité.