Tiktok: Bytedance licencie un stagiaire accusé d'avoir "saboté" son IA

Selon le géant chinois, le stagiaire aurait "interféré de manière malveillante" avec un projet interne d'IA. Selon les rumeurs, démenties par Bytedance, l'incident aurait coûté dix millions de dollars à l'entreprise.

Une décision radicale. Bytedance, la maison-mère de Tiktok, a licencié en août un de ses stagiaires pour avoir prétendument saboté un projet interne d'intelligence artificielle, selon la BBC.

En effet, depuis ce 20 octobre, de nombreuses rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux chinois sur ce fameux licenciement. Elles évoquaient notamment un stagiaire ayant injecté des lignes de codes et ayant modifié des paramètres dans un groupe d’ordinateurs équipés de processeurs graphiques commerciaux.

"Interférer de manière malveillante"

L'information a depuis été confirmée par un communiqué de presse de Bytedance. L'entreprise confirme qu'un stagiaire de l'équipe de technologie commerciale a été licencié pour de graves violations disciplinaires. "L'individu était stagiaire au sein de l'équipe technologique [publicitaire] et n'avait aucune expérience avec le laboratoire d'IA", détaille le communiqué.

Selon le géant de la tech, il aurait "interféré de manière malveillante" avec un projet de recherche d'entraînement autour de l'IA. L'incident aurait été signalé à l'université de l'étudiant.

Certaines fuites annoncent des dégâts assez importants. D'après ces rumeurs, pas moins de 8.000 unités de traitement graphiques et des puces utilisées pour former les modèles d'IA auraient été touchées. Une perte estimée à "dix millions de dollars". D'autres publications affirment que le stagiaire aurait assisté à des réunions sur l’impact du virus tout en feignant l’ignorance.

Des informations démenties par le géant chinois. "Ces rumeurs sur les réseaux sociaux et certains reportages de média contiennent certaines exagérations et inexactitudes", a de son côté précisé Bytedance, tempérant l'étendu des dommages causés par le stagiaire. L'entreprise précise que ses opérations commerciales, son activité en ligne et ses modèles d'IA, comme Doubao, son service de chatbot de type ChatGPT, n'ont pas été affectés.

Salomé Ferraris