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Qui est Preligens, l'entreprise dont l'IA détecte les mouvements militaires pour l'armée française?

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L'utilisation de l'intelligence artificielle dans le domaine militaire est devenue une enjeu international majeur et des entreprises comme Preligens l'ont bien compris.

"Il n'y pas d'intelligence artificielle sans humain derrière", explique Renaud Allioux, cofondateur de Preligens, invité sur le plateau de Tech&Co. Preligens est une entreprise spécialisée dans l'utilisation de l'intelligence artificielle pour traiter une grande quantité de données à des fins militaires.

L'intelligence artificielle (IA) est donc au cœur du système de Preligens. La société a décroché un contrat de 240 millions d'euros en octobre dernier auprès de la Direction générale de l'armement (DGA) pour l'utilisation de sa technologie.

Par exemple, son système d'IA est utilisé pour la surveillance d'un site pour détecter des avions, des bateaux et signaler des activités suspectes. L'IA est capable de compter le nombre d'avion, de détecter une situation anormale et d'envoyer une alerte. Un analyste va alors se connecter là où il y a une alerte et va voir ce qu'il se passe.

Faire des simulations

Cette IA fonctionne grâce au deep learning. Preligens a soumis son système à grand nombre d'images de bateaux ou d'avions pour qu'il puisse les reconnaître jusqu'au type d'engin.

En revanche, Preligens ne fait pas de prédictions d'événements militaires car toutes les guerres sont différentes. "On préfère parler de simulations", précise Renaud Allioux. Il estime que chaque événement à ses caractéristiques propres. "Pour faire de la prédiction, il faudrait énormément de données que l'on a pas. L'IA est là avant tout pour aider l'humain à travailler et améliorer son accès à l'information".

Pour autant, Preligens peut faire des simulations en proposant plusieurs scénarios par l'analyse d'évènements antérieurs et répétitifs. Par exemple, l'IA est capable de dire si un navire à tel pourcentage de chance de sortir du port dans les deux semaines en fonction des activités analysées.

Margaux Vulliet