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Écarté des Apple Stores, Devialet vise enfin le grand public avec une enceinte (un peu) moins chère

Pour se développer en Chine, Devialet a changé de stratégie en optant pour des partenariats avec des distributeurs locaux.

Pour se développer en Chine, Devialet a changé de stratégie en optant pour des partenariats avec des distributeurs locaux. - Devialet

Le fabricant français d'enceintes conncectées vient de dévoiler la Phantom Reactor, son enceinte "grand public" qui sera tout de même vendue 990 euros.

Cela faisait quelques années que la marque française en parlait. Après son enceinte connectée Phantom très haut de gamme (entre 1490 et 2790 euros), Devialet allait s'attaquer au grand public avec un produit audiophile à prix abordable. C'est chose faite ou presque. Puisque la start-up française vient de dévoiler la Phantom Reactor, une enceinte "plus accessible au grand public" selon la marque mais qui sera tout de même vendue 990 euros.

Avec cette enceinte Phantom Reactor, quatre fois plus compacte que sa grande soeur Phantom et environ 500 euros moins chère, Devialet espère atteindre un millier de points de vente dans les six mois à venir, notamment en Asie, contre 460 actuellement.

"Nous vendons quelques milliers d'amplis Expert par an, quelques dizaines de milliers de Phantom, l'objectif avec Reactor c'est d'atteindre les 100.000", a déclaré à l'AFP le directeur général de Devialet, Franck Lebouchard.

C'est que la marque doit se relancer. Propulsée sur le devant de la scène il y a deux ans avec l'arrivée de ses produits dans les Apple Stores, la marque ne fait plus partie aujourd'hui des références vendues dans les boutiques de l'américain. Devialet a évoqué une "séparation entre amis" dont les intérêts "n'étaient plus les mêmes" après le lancement de l'enceinte intelligente d'Apple. 

D'Apple à Microsoft

Mais la marque française ne s'en fait pas. La taille et le prix de la nouvelle enceinte ont cependant ouvert "le réseau de distribution mondial" à l'entreprise, qui a négocié avec d'autres grands magasins au Japon, en Scandinavie, mais aussi avec la Fnac en France, Selfridges au Royaume-Uni et Microsoft aux Etats-Unis.

Avec le géant américain de l'informatique, le but est d'atteindre le marché du jeu vidéo en proposant l'enceinte à côté des consoles Xbox. A terme, l'objectif de Devialet est de s'implanter dans "tous les secteurs où la musique a une place importante".

En 2017, l'entreprise avait conclu un accord avec le groupe britannique de télévision Sky pour commercialiser une box intégrant ses technologies. Après une levée de fonds record en 2015 (100 millions d'euros), des groupes comme Renault avaient également rejoint l'aventure. "Un jour le son et l'image seront importants dans une voiture, cela fait partie de nos ambitions, mais cela prendra du temps", a précisé Franck Lebouchard.

Mais en attaquant le marché grand public, Devialet va se frotter à un grand nombre de marques qui se battent sur ce marché comme Bose, Sonos, mais aussi des fabricants comme Sony, JBL, Harman Kardon ou encore toute une ribambelle de constructeurs scandinaves comme Vifa ou Dali. Pour s'imposer, Devialet devra franchir ce mur du son. 

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco