Un tiers des Français pensent que les machines finiront par gouverner l'humanité

L'essor de l'intelligence artificielle générative (IA), avec la mise à disposition l'an dernier de ChatGPT d'OpenAI auprès du grand public, a créé la sensation dans le monde entier. Une excitation teintée de craintes sur les conséquences liés à l'usage de ce type d'outil.
Un sentiment confirmé en France par une nouvelle étude publiée par l'IFOP pour le compte du site Learnthings.fr ce jeudi. Selon le sondage, les Français expriment majoritairement de l'indifférence mais aussi de l'inquiétude envers l’intelligence artificielle.
Ainsi, la peur que l'IA soit un jour capable de diriger l’humanité, prédomine parmi les inquiétudes les plus souvent abordées lorsque l’on évoque l'IA. Un tiers (35%) des Français pensent que "les machines ou intelligences artificielles seront un jour tellement perfectionnées qu'elles finiront par gouverner les hommes".
Par ailleurs, plus de la moitié (51%) des personnes interrogées disent être préoccupées par l'outil et un tiers d'entre elles (35%) affirment y être indifférentes. Seuls 14 % des sondés se disent "enthousiasmées" par l'IA.
Toutefois, si la crainte et la méfiance dominent, elles se cristallisent au sein d'un public âgé: 59% des plus de 60 ans s'estiment "préoccupés par l'IA" contre 31% des 18-29 ans.
Un rejet identique à 50 ans d'intervalle
Par ailleurs, l’émergence de l’intelligence artificielle dans l’actualité et le quotidien des Français a fait son œuvre. 64% des habitants de l'Hexagone, contre 32% en 1972, pensent aujourd’hui que l’IA sera un jour capable d’agir comme les humains.
Une perspective qui, selon l'étude de l'IFOP, suscite le même rejet à 50 ans de distance puisque 87% ne souhaitent pas une telle évolution. Ils étaient 91% à partager cet avis en 1972.
Étude réalisée par l’IFOP pour Learnthings du 21 décembre 2023 au 3 janvier 2024 par questionnaire autoadministré auprès d’un échantillon de 1 911 personnes (dont 952 salariés), représentatif de la population française.