Royaume-Uni: la justice interdit à un délinquant sexuel l'utilisation d'outils d'IA

Un homme de 48 ans s'est vu interdire l'utilisation d'outils d'intelligence artificielle après avoir généré des images à caractère pédopornographique.

Reconnu coupable d’avoir généré plus de 1.000 images à caractère pédopornographique grâce à l’IA, un Britannique de 48 ans s’est vu interdire l’utilisation d’outils d’intelligence artificielle pendant les cinq prochaines années, rapporte le Guardian. Une première dans le pays.

Plus précisément, le tribunal a interdit à cet homme "d’utiliser, de visiter ou d’accéder" aux outils d’intelligence artificielle comme ceux qui génèrent des images à partir d’un texte ou ceux permettant de créer des deepfakes pornographiques. L’homme a par ailleurs été condamné à 200 livres d’amende et à une peine "communautaire" qui le contraindra à effectuer des tâches pour la collectivité.

Renforcement des sanctions

Outre-Manche, de plus en plus de poursuites judiciaires concernent l’utilisation de l’intelligence artificielle. Dans ce contexte, le gouvernement britannique a décidé il y a quelques jours de renforcer les sanctions en la matière. Désormais, la création de deepfakes à caractère sexuel, même sans intention de la partager, sera considérée comme une infraction pénale.

"La création de fausses images pornographiques est méprisable et complètement inacceptable, que ces images soient partagées ou non", avait affirmé la secrétaire d'Etat à la Justice Laura Farris, citée dans ce communiqué.

Quelques jours plus tôt, la France a également légiféré sur le sujet via la loi sur la sécurisation de l'espace numérique. L'auteur d'un deepfake à caractère sexuel risque désormais trois ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco