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Meta et Google: vers un accord avec Hollywood pour entraîner leurs IA génératives?

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Dans l'objectif d'améliorer sensiblement leurs différentes IA génératives, les deux géants de la tech cherchent à conclure un accord avec l'industrie du cinéma américain.

Les choses sérieuses commencent pour Hollywood. Quelques mois après une vaste grève impliquant les scénaristes et les acteurs de l'industrie des films et des séries américaines, Bloomberg révèle que Meta (Facebook, Instagram) et Alphabet (Google) seraient en passe de signer un accord pour faire travailler leurs intelligences artificielles génératives.

Ils rejoignent de fait OpenAI, à l'origine de ChatGPT, qui a également évoqué des discussions en cours. Pour le site d'information américain, les promesses des différents géants de la tech se chiffreraient en plusieurs dizaines de millions de dollars.

Des centaines de millions de dollars en jeu

Concrètement, cela permettrait aux IA génératives d'utiliser les contenus de films et séries de manière légale, alors que jusqu'ici, elles pouvaient s'exposer à des atteintes au droit d'auteur.

Ces révélations interviennent alors que cette semaine, OpenAI a été accusé d'utiliser la voix de Scarlett Johansson pour alimenter la voix d'un de ses chatbot - qui a depuis été désactivé et son patron, Sam Altman, s'en est excusé.

Pour Hollywood, qui se méfie du bien fondé des propositions de ces géants du numérique, surtout après la grève massive qui pointait justement du doigt le rôle de l'IA, il s'agit néanmoins encore et toujours d'une question d'argent. Récemment, le groupe News Corp, qui détient notamment le Wall Street Journal, a ainsi signé un accord de 250 millions de dollars sur cinq ans pour permettre à OpenAI de se fournir dans la douzaine de publications du groupe et ainsi de sortir des résultats plus pertinents.

Les studios américains avancent cependant encore en ordre dispersé. Warner Bros a ainsi expliqué être enclin de donner accès à certains de ses programmes, mais pas tous, tandis que Disney et Netflix refuse catégoriquement le principe, tout en se montrant intéressé pour une collaboration sur "d'autres aspects".

A contrario, l'industrie musicale est vent debout contre l'intelligence artificielle générative, qui y voit un moyen de piller son catalogue, avec ou sans accord.

Sylvain Trinel