IMKI offre des intelligences artificielles sur mesure pour la création audiovisuelle

Une peinture d’il y a plusieurs siècles élargie ou un discours des années 80 ravivé: c’est ce que propose l’entreprise strasbourgeoise IMKI, qui utilise l’intelligence artificielle pour des projets de création audiovisuelle.
L’objectif de l’entreprise, qui travaille notamment en collaboration avec l’Institut National de l’Audiovisuel (INA), est d’offrir à ses clients des créations uniques basées sur des compositions déjà existantes, et d’ainsi offrir un nouvel axe de lecture aux œuvres.
Retravailler les images détériorées
L’un des projets marquants d’IMKI a été la restauration du discours de 1981 de Robert Badinter sur l’abolition de la peine de mort. Les images de l’époque, captées par les caméras de l’Assemblée Nationale, étaient peu qualitatives.
IMKI a toutefois pu disposer d’une base de données de l’INA avec de multiples interviews de Robert Badinter dans des émissions télévisées de la même époque et aux images plus lumineuses et de qualité pour retravailler le discours originel. L’entreprise a ainsi repris les belles images pour les juxtaposer sur les images de 1981, à la manière d’un deepfake.
Réduire les coûts de production
L’autre grand projet en cours d’IMKI se passe à Orange, dans le sud de la France, où le théâtre antique va bénéficier pendant plusieurs mois d’une exposition basée sur l’innovation. Baptisée "Odyssée sonore", l’exposition va mettre en scène le premier videomapping créé par intelligence artificielle. Des mondes et créatures seront ainsi projetés sur les 3000 mètres carré du théâtre.
"L’utilisation de l’intelligence artificielle permet deux effets de leviers: créer des images de haute qualité en nombre infini et réduire les coûts de production", indique Frédéric Rose, le président et fondateur d'IMKI, invité de Tech&Co.
"Un spectacle de ce genre, sans intelligence artificielle, aurait coûté environ 1 million d’euros et nécessité 12 mois de travail et une équipe de trente personnes. Avec l’intelligence artificielle, nous avons seulement eu besoin de 4 mois de production et 5 graphistes qui pilotent les IA. Le budget a été divisé par deux voire trois", explique-t-il.
Ce genre d’aide technologique permet ainsi, selon Frédéric Rose, d’offrir une "dynamique culturelle" au monde de la culture.