"Etait-ce nécessaire? Absolument": un PDG se vante d'avoir remplacé 90% de ses employés par une IA

Le patron a justifié cette décision en expliquant ses résultats prometteurs. Sur les réseaux sociaux, la publication n'est pas passée inaperçue.

Un patron indien, de la ville de Bangalore, s'est attiré les foudres des internautes après avoir déclaré, le 10 juillet, sur Twitter que 90% de ses employés avaient été remplacés par l'intelligence artificielle, a repéré le média spécialisé Phonandroid. Les employés étaient vraisemblablement issus du service client.

"Nous avons dû renvoyer 90% de nos employés à cause d'une IA conversationnelle. Etait-ce difficile? Oui. Etait-ce nécessaire? Absolument", justifie le patron sur Twitter.

Patron de Dukaan, une application dédiée aux lancements rapides de sites web spécialisés dans le commerce en ligne, Suumit Shah s'est ainsi fait largement critiquer sur les réseaux sociaux, accusé d'avoir vanté le remplacement des employés humains par des robots.

Dans son tweet, il justifie également cette décision en mettant en avant les résultats: "le temps de réponse est passé de 1mn44 à instantané, le temps de résolution des problèmes est passé de 2 heures 13 à 3 minutes 12, les coûts de service client ont baissé d'environ 85%", affirme-t-il.

La rentabilité avant tout

Le patron assume dans ses mots le fait d'avoir priorisé la rentabilité avant tout. La publication n'est pas passée auprès des internautes, qui reprochent principalement à Shah d'avoir manqué d'empathie en paraissant célebrer la situation.

"Le type qui a viré ses employés via Zoom avait fait un meilleur travail que ça. Nous avons perdu toute empathie, non?" regrette cet internaute sur Twitter.

"Il n'y a pas de raison de célébrer cela publiquement", affirme un autre. "C'était peut-être une bonne décision, mais elle ne méritait pas cette célébration", indique un dernier.

L'essor rapide et soudain de l'intelligence artificielle, et plus spécifiquement des robots conversationnels tels que ChatGPT et Bard, fait planer des craintes sur l'emploi. En mars dernier, une étude de Goldman Sachs estimait à 300 millions le nombre d'emplois que l'intelligence artificielle pourrait, à terme, remplacer.

Victoria Beurnez