"Il faut que les gens s’éduquent": comment Binance veut populariser la crypto auprès du grand public

Avec un environnement propice à l’innovation, Binance estime que la France est le terrain de jeu parfait pour la blockchain.

Difficile aujourd’hui de faire comprendre l’univers des cryptomonnaies, des NFT ou de la blockchain à toute la population. Un univers obscur qui rebute certains mais selon David Brinçay, président de Binance France et invité de Tech&Co pour la Paris Blockchain Week, l’Hexagone serait un milieu idéal d’une part le développement des entreprises du secteur mais aussi pour la démocratisation du secteur. 

"Le set-up de la France est naturellement bon pour des entreprises comme nous. Le Brexit est arrivé et le Royaume-Uni a été disqualifié de la course à la blockchain. La scène startup française a une bonne vitalité, là où dans d'autres pays, elle s'essouffle. Berlin n’est par exemple plus aussi innovant", explique David Brinçay.

Et pour ce qui concerne les particuliers, David Brinçay mise avant tout sur l’éducation plus qu’une simplification du processus: "Ce qu’il manque c’est de l’éducation. Il va falloir que les gens s’éduquent. En France, on a une culture du risque qui est en deçà des autres, sauf en blockchain. Dans ce pays, on est très curieux et très innovant. Il faut que les gens s’éduquent pour qu’ils comprennent comment cela marche, de la même manière qu’avec la culture bancaire classique."

Un marché encore précoce

Dans un secteur qui peut paraître risqué, notamment avec la récente faillite de FTX, le président de Binance France indique en effet que le bitcoin peut être un bon investissement à l’avenir. "C’est un marché au caractère précoce. Trouver des leaders est très compliqué, un leader aujourd’hui peut ne plus l’être demain", admet David Brinçay.

"On commence à revoir l’utilité du bitcoin. Certains particuliers ou institutionnels commencent à l’utiliser dans leur stratégie, comme outil de réserve par exemple", ajoute le président de Binance. 

L’entreprise souhaite ainsi devenir plus transparent. Pour cela, elle a récemment lancé son propre Oracle VRF (Veritable Random Function), permettant d’inscrire les différents actifs de la blockchain afin d’avoir les bonnes informations pour l’offre et la demande. 

"En tant que leader de la blockchain, nous devons ouvrir les voies. S’il y a un outil qui manque pour tout un écosystème, c’est à nous de le construire en premier", affirme David Brinçay.

Pour vanter les mérites de son secteur, Binance affirme aussi que le secteur de la blockchain est désormais moins énergivore que celui de la finance classique, avec une meilleure efficience énergétique à échelle équivalente.

Julie Ragot