Google Chrome fait disparaitre un bloqueur de publicités populaire

Après les annonces viennent les actes. Ce 17 octobre 2024, Google a officiellement commencé à faire le ménage dans les extensions permettant de bloquer les publicités au sein de son navigateur maison, Chrome.
Première victime de ce ménage automnale, l'extension uBlock Origin, dont la page sur le Chrome webstore affiche un avertissement: "Cette extension ne sera peut-être bientôt plus disponible, car elle ne respecte pas les bonnes pratiques concernant les extensions Chrome."

Google invoque des problèmes de sécurité
Un avertissement qui n'est pas dû au hasard, puisque Google a modifié les règles des extensions, notamment pour limiter la portée des bloqueurs publicitaires. Avec son Manifest V3, dont le déploiement se fera jusqu'à fin 2025, Google veut apporter "plus de sécurité, de confidentialité et de performance" au sein de son navigateur. Problème: uBlock Origin s'appuie sur une API qui permet de bloquer le contenu dit "indésirable", et donc les publicités. Cette API est désormais limitée en usage, tout comme la nouvelle qui est désormais poussée par Google, puisqu'elle utilise des règles prédéfinies qui ne peuvent pas être modifiées.
De fait, uBlock Origin se retrouve donc dans l'incapacité de bloquer dynamiquement certains contenus.
A ce stade cependant, les autres navigateurs basés sur Chromium, le moteur de rendu de Google (c'est le cas de Microsoft Edge, Opera ou encore Brave), n'imposent pas ces limitations. Toutefois, pour les utilisateurs ne souhaitant pas quitter Chrome, uBlock a développé uBlock Origin lite, qui est de fait beaucoup moins efficace, mais qui a le mérite d'être disponible sur le Chrome webstore.
Sous couvert de "plus de sécurité et de performance," Google cherche depuis longtemps à se débarrasser des bloqueurs de publicités. La raison est simple: la publicité est sa principale source de revenus.
Depuis quelques mois, les équipes en charge de Youtube cherchent ainsi à contrecarrer ce type d'extension en limitant ou en dégradant l'expérience utilisateur sur la plateforme, pour ceux qui en disposent.
Si les autres navigateurs sous Chromium finissent par adopter complètement le Manifest V3, d'autres solutions existent, notamment Firefox, qui a confirmé qu'il continuerait à prendre en charge les extensions Manifest V2.