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Meta dévoile un projet de "super-câble" sous-marin qui ferait le tour du monde

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Pour asseoir sa position dans le monde de la tech, Meta a pour projet de construire un gigantesque câble sous-marin.

50.000 kilomètres. Les années à venir risquent d'être coûteuses pour Meta, qui va lancer son projet "Waterworth". Celui-ci consiste à l'installation d'un gigantesque câble sous-marin qui fera le tour du monde, ou presque.

Le câble dédié aux télécommunications partira et arrivera à New York, passera par le Brésil, l'Afrique du Sud, l'Inde et l'Australie avant de s'arrêter (ou de repartir) à Los Angeles. Le principe de ces câbles maritimes, c'est qu'ils permettent, via 24 paires de fibre optique - contre 8 à 16 pour ceux appartenant à Google ou même Orange - de faire passer les connexions internets entre tous les continents.

S'offrir une autonomie pour quelques milliards

L'Europe n'est cependant pas concernée par le projet qui s'avère être une étape importante dans le développement de Meta. Google a déjà commencé à déployer ses propres câbles depuis plusieurs années. L'avantage d'avoir ses propres câbles, c'est qu'ils permettent aux acteurs concernés de s'assurer une excellente connexion à leurs propres services.

Pour Meta, il s'agit surtout de "soutenir l'innovation", et notamment les avancées sur l'IA, qui vont devenir conséquent dans les prochaines années, explique le groupe.

Les plateformes opérées par Meta, comme Facebook ou Instagram, touchent plusieurs milliards d'utilisateurs à travers le monde.

Ces câbles sont enfouis jusqu'à 7.000 mètres de profondeur, évitant ainsi les passages des bateaux - comme les chalutiers qui viennent racler le sol pour la pêche, mais un accident n'est jamais impossible - tout comme les sabotages. Cela demande surtout beaucoup de préparation et d'argent, mais Meta assure avoir déjà collaboré par le passé avec d'autres acteurs, notamment avec le projet 2Africa, qui fait le tour de l'Afrique et vient relier le continent à l'Europe.

En 2024, plus de 600 câbles sous marins avaient été installés dans le monde, avec un coût estimé de plus de 5 milliards de dollars par an.

Pour les GAFAM, qui cherchent de plus en plus à contrôler les tenants et les aboutissants de ce qu'ils entreprennent, le développement d'un câble sous-marin permet une certaine autonomie. Une autonomie qui peut aussi être lucrative: donner accès à son câble permet de gagner de l'argent. Meta a donc tout intérêt à développer cette activité.

Sylvain Trinel