À Paris, 25% des réseaux Wifi publics sont dangereux, selon des spécialistes en cybersécurité

Des réseaux Wifi à éviter. Alors que les Jeux olympiques de Paris démarrent ce vendredi 26 juillet, et que de nombreux touristes et spectateurs sont attendus pour assister à ce grand événement sportif, le géant russe de la cybersécurité Kaspersky leur déconseille de se connecter à des réseaux Wifi pour accéder à Internet.
"Les cybercriminels peuvent utiliser les points d’accès publics pour intercepter vos données", alerte l’entreprise dans un communiqué. Après avoir analysé près de 25.000 points d’accès Wifi libres d’accès à Paris, les chercheurs de Kaspersky ont en effet constaté que 25% d’entre eux ne sont pas sûrs. Les personnes se connectant à ces derniers peuvent ainsi se faire voler leurs données (mots de passe, informations bancaires...).
"De graves faiblesses en matière de sécurité"
Les chercheurs précisent que les réseaux Wifi analysés se trouvent aux alentours des lieux populaires et des sites olympiques de la Capitale, comme la Seine, le Stade de France, la Tour Eiffel ou encore le musée du Louvre. Les points d’accès qu’ils considèrent comme dangereux le sont car ils présentent "de graves faiblesses en matière de sécurité" (chiffrement faible ou inexistant...), qui les rendent vulnérables aux cyberattaques.
Kaspersky déplore également que 20% des réseaux soient configurés avec le protocole d’authentification WPS, conçu pour faciliter la connexion des appareils à un routeur Wifi. Selon l’entreprise, ce standard est "obsolète et facile à compromettre". Autre problème: seulement 6% des réseaux utilisent le protocole de sécurité WPA3, qui intègre notamment une protection contre les attaques par force brute.
A cause de ce manque de sécurité, les cybercriminels peuvent "compromettre des réseaux légitimes pour intercepter et manipuler les transferts de données", a mis en garde Amin Hasbini, responsable du centre de recherche de Kaspersky. Ils peuvent aussi installer de faux points d’accès.
Sur son blog, Kaspersky précise avoir étudié ces quelque 25.000 points Wifi en cherchant à se connecter dans des lieux parisiens tels que des parcs, ou des cafés, que de nombreux commerces sont susceptibles d'ouvrir au public.