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"C'est une belle revanche": Jeremstar devient intervenant dans une école de commerce

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Le créateur de contenus enseigne le marketing digital en puisant sur son "expérience". De son côté, l'école loue son "esprit pédagogique".

"C'est une belle revanche. Aujourd'hui, je ne vais plus subir l'enseignement, je vais enseigner". Dans une vidéo mise en ligne ce dimanche, Jeremstar, de son vrai nom Jeremy Gisclon, annonce devenir "professeur" à l'Inseec, école privée de commerce.

Son domaine d'enseignement? Le marketing digital et réseaux sociaux. "C'est hyper angoissant", glisse-t-il à la caméra avant son tout premier cours, publié sur YouTube.

Dans ce premier cours, la star des réseaux sociaux évoque donc son travail avec les marques au sein de ses vidéos, notamment les fameuses séquences d'interview dans une baignoire. "Ce n’est pas un cours d’influence", assure-t-il dans Le Parisien.

Intervenant plutôt que prof

Contactée par Tech&Co, la directrice du "Master of Science" Paris de l'Inseec, Claire Souvigné, explique avoir contacté le jeune homme pour être "intervenant" au sein du programme. Intervenant et non professeur: "Nous avons 441 intervenants" rappelle-t-elle, manière de tempérer un peu l'émulation autour de ce "prof" auto-proclamé.

"Nous l'avions contacté pour une conférence sur l'usage des réseaux sociaux", raconte-t-elle, expliquant avoir été séduite par "son esprit pédagogique relativement rare. Il a les codes de cette génération." Ce qui l'a motivé à lui proposer ensuite ce fameux cours.

Et d'assurer: "C'est un super pro, ce n'est pas un coup de pub que l'on fait."

Décision de justice en attente

Jeremstar a donc réalisé un premier module de 18 heures en juin dernier dont la vidéo est extraite. La star des réseaux sociaux revient notamment sur le "cyberharcèlement" qu'il explique subir après avoir été, malgré lui, éclaboussé en 2018 par une plainte pour viol sur mineur - finalement classée sans suite et sans aucune infraction retenue contre lui (l'auteur de la plainte avait d'ailleurs annoncé retirer sa plainte).

"C'est une force pour lui, il s'est pris des choses dans la figure qui l'ont rendu plus prudent sur les réseaux sociaux", poursuit Claire Souvigné.

Le deuxième module de 18 heures aura lieu l'année prochaine. Si tout va bien car le jeune homme en attente d'une autre décision judiciaire contre lui pour "travail dissimulé". Début septembre, 3 mois de prison avec sursis ont été requis contre lui dans cette affaire, le verdict est attendu en octobre. De l'aveu de l'Inseec, une condamnation pourrait remettre en cause son statut d'intervenant.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business