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Aux Etats-Unis, les caisses automatiques réclament maintenant des pourboires

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Le "tip" est une pratique normale outre-Atlantique et même les machines en demandent désormais... sans que les clients ne sachent clairement où part leur argent.

Véritable institution dans les pays anglo-saxons, le pourboire (ou "tip") est plus qu’un extra, c’est pratiquement obligatoire, notamment aux Etats-Unis où le service n’est pas inclus dans le tarif, comme en France.

Résultat, les terminaux de carte bancaire proposent directement la possibilité de laisser un pourboire (généralement 20% de la note) avant de payer. Sauf que c’est désormais aussi le cas des caisses automatiques.

Dans les aéroports, les boulangeries ou les stades, la machine propose de laisser un "tip", même si vous n’avez pas vu la trace d’un humain pendant la transaction. Et ces sollicitions permanentes commencent sérieusement à lasser.

"Chantage émotionnel"

"Ils réduisent les coûts de main-d'œuvre en faisant des caisses en libre-service. Alors à quoi bon demander un pourboire? Et où va-t-il?" s’interroge un universitaire dans le Wall Street Journal.

Auprès du quotidien américain, un autre client dénonce le "chantage émotionnel" du pourboire, surtout quand le prix de sa bouteille d’eau, déjà élevé à l’aéroport, a encore pris 20%.

De leur côté, les entreprises assurent que cet argent est redistribué au personnel, comme l’imposent les différentes lois fédérales et locales. Mais pour Holona Ochs, professeure à l'Université de Lehig, les pourboires sur les machines n'arriveront pas forcément dans les poches des humains, car les machines ne sont pas concernées par les règles en vigueur. Pour elles, ces nouvelles pratiques sont "un moyen de générer plus de revenus pour l’entreprise".

Aux Etats-Unis mais aussi en France, les pourboires sont aussi une méthode controversée de certains employeurs pour de ne pas augmenter les salaires fixes des employés.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business