Attaque au couteau à Arras: la police appelle à ne pas relayer les images sur les réseaux sociaux

En moins de deux heures, des dizaines de publications sur l’attaque au couteau qui a eu lieu à Arras (Pas-de-Calais) ce vendredi matin, se multiplient déjà sur X (ex-Twitter) et Tiktok: des photos, des vidéos, montrant parfois des blessés gravement atteints.
Via une publication sur X (ex-Twitter), la police nationale appelle donc "ne pas relayer de fausses informations, d'images ou de vidéos" pour "faciliter le travail des policiers et par respect pour les victimes".
L'article 222-33-3 du Code pénal indique qu'est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende le fait de diffuser des images relatives à la commission de ces infractions. De leur côté, les réseaux sociaux sont tenus de supprimer ce type de contenus.
Signaler les vidéos sur Pharos
Dans un tweet, le député Renaissance Eric Bothorel incite à ne pas repartager les vidéos, en "compassion avec la victime" et à "signaler ces mêmes vidéos sur Pharos", la plateforme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements, qui permet à tout internaute de signaler certains contenus dérangeants publiés sur internet comme le terrorisme et l’apologie du terrorisme. Les demandes sont traitées par les policiers et les gendarmes.
X déjà épinglé pour désinformation
Pour rappel, l’Union européenne a décidé d’ouvrir une enquête contre le réseau social X (ex-Twitter) pour "désinformation". Selon la Commission européenne, la plate-forme a permis la diffusion des "contenus violents et à caractère terroriste" ou "discours de haine", après les attaques du Hamas contre Israël. X assure avoir mis en place "un groupe de travail pour prendre soin de la situation".
Ce n’est pas la première fois que la police nationale alerte sur la diffusion des images et des vidéos violentes. En juin dernier, lors d’une attaque au couteau sur les rives du lac d’Annecy, de nombreux contenus avaient été partagés sur les plates-formes.