Elon Musk refuse que l’Ukraine utilise son réseau Starlink pour ses drones de combat

Déjà glaciales, les relations entre Elon Musk et le gouvernement ukrainien risquent de se tendre un peu plus. Son entreprise SpaceX, qui a en charge le système d’accès à internet par satellites Starlink, a confirmé que Kiev ne pourrait plus utiliser ce réseau pour le contrôle des drones de combat.
Starlink n'a "jamais été destiné à être militarisé", a expliqué mercredi la présidente de SpaceX, Gwynne Shotwell, lors d'un événement à Washington, soulignant que cela allait à l’encontre de l’accord entre les parties.
Comme le rappelle la BBC, Kiev utilise des drones pour du repérage mais aussi pour larguer des bombes sur des positions russes. Pour Gwynne Shotwell, Starlink ne doit être utilisé que pour les communications. L'entreprise a donc décidé de "limiter" les capacités du service, sans donner plus de détails sur les mesures techniques prises.
Une "colonne vertébrale"
Starlink est devenu un outil majeur pour l’Ukraine qui l’utilise comme principal réseau internet dans le pays. Le 31 janvier dernier, Elon Musk affirmait sur Twitter que son entreprise "est devenue la colonne vertébrale de la connectivité de l'Ukraine jusqu'aux lignes de front" mais soulignait aussi qu’il n’autorisait pas "l'utilisation de Starlink pour les frappes de drones à longue portée."
Starlink utilise des milliers de satellites en orbite pour apporter une connexion internet indépendante des grandes infrastructures au sol, en partie détruites par les Russes.
En octobre dernier, Elon Musk avait provoqué la colère des Ukrainiens et du Pentagone en réclamant au département américain de la Défense de financer l’utilisation de la constellation au-dessus du pays. Un peu plus tôt dans le mois, le milliardaire s’était lancé dans un périlleux projet de plan de paix entre l’Ukraine et la Russie, plutôt favorable à Moscou. Une initiative qui avait entraîné une salve de critiques de la part du gouvernement ukrainien.