Sur son site, Netflix cache son offre basique au profit de son offre avec de la publicité
Netflix a-t-il trouvé un modèle économique plus rentable que son abonnement classique? Sur le site de la plateforme, les nouveaux inscrits ont désormais trois options d’abonnement.
La Premium, à 17,99 euros par mois, qui offre toutes les options possibles pour regarder ses films et séries. La Standard à 13,49 euros par mois qui propose une qualité vidéo inférieure. Et enfin l’offre Essentiel avec pub (5,99 euros par mois) qui implique une résolution encore plus faible, l’impossibilité de télécharger des programmes et évidemment des pubs pour venir entrecouper le visionnage.

Pourtant, il existe bien une quatrième option: il s’agit de l’offre Essentiel à 8,99 euros, cette fois sans publicité (mais qui permet le téléchargement).
En réalité, Netflix n’a visiblement pas l’intention de (trop) vous en parler. Pour la voir arriver sur l’écran, il faut cliquer sur les petites lignes du bas: "Vous voulez plus d’options? Voir toutes les offres".

Ce petit jeu de cache-cache n’est pas seulement en France. C’est aussi le cas en Allemagne ou au Royaume-Uni, ce qui pourrait correspondre aux pays où le service avec publicités a trouvé son public. La semaine dernière, une étude NPA Conseil et Harris Interactive montrait que 1,4 million d’abonnements Essentiel avec pub ont été souscrits au mois de décembre en France.
Dans les détails, cela représente 860.000 nouveaux clients et 500.000 clients Essentiel qui ont choisi l’option avec publicités. Si l’abonnement est moins cher, il permet donc d’engranger de nouveaux abonnés dans un contexte de très forte concurrence, tout en compensant (du moins en partie) la perte de revenus par des recettes publicitaires.
Netflix présente ses résultats du quatrième trimestre 2022 le 19 janvier prochain. Ils donneront une première idée de ce que rapporte réellement cette offre avec publicités que la plateforme cherche tant à proposer.