Selon Gabriel Attal, le numérique tient "une place majeure dans le harcèlement"

Le harcèlement est l'un des enjeux de la rentrée scolaire. Le ministre de l'Education nationale Gabriel Attal a estimé ce mardi 5 septembre sur BFMTV-RMC que "le numérique a une place aujourd'hui majeure dans le harcèlement et dans ce que subissent beaucoup d'élèves".
S'il croit que l'école doit jouer "un rôle en termes de prévention", le nouveau ministre est revenu sur les mesures répressives désormais mises en place, dont l'exclusion d'établissement des élèves harceleurs. A l'avenir, le gouvernement envisage également leur bannissement des réseaux sociaux, sans que les modalités techniques d'application n'aient été précisées.
Les plateformes convoquées
Cette mesure s'inscrit dans le cadre d'un projet de loi sur le numérique, porté par Jean-Noël Barrot, le ministre délégué au Numérique.
"On va préciser tout le processus pour lequel on pourrait arriver à cette peine complémentaire de bannissement des réseaux sociaux pour une durée de six mois à un an, notamment quand il y a du harcèlement, des 'deepfakes' (montages réalistes, ndlr), du 'revenge porn'", a assuré le ministre de l'Education nationale.
Mais pour cela, "on aura besoin des plateformes", reconnaît Gabriel Attal. Il a d'ailleurs annoncé qu'il allait "les convoquer à [son] ministère pour travailler sur cette question (du harcèlement, ndlr)".
Gabriel Attal doit également rencontrer ce mercredi 6 septembre la famille de Lindsay, une collégienne de 13 ans victime de harcèlement qui s'est suicidée en mai dernier. "J'ai déjà rencontré la maman de Lindsay et Maëlys, qui était la meilleure amie de Lindsay, qui elle-même fait l'objet et a été victime de harcèlement", a précisé le ministre.