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Accord RN-Ciotti: la bataille interne chez les Républicains se déroule aussi sur les réseaux sociaux

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La guerre interne aux Républicains se poursuit sur les réseaux sociaux du parti. Si le compte Twitter (X), confirme l'exclusion d'Eric Ciotti, le profil Facebook des Républicains est resté aux mains de ce dernier.

C'est le nouvel épisode de la guerre interne au parti des Républicains (LR). Après son appel à faire alliance avec le Rassemblement national, quasi unanimement dénoncé par l’ensemble des élus des Républicains, rien ne va plus au sein du parti.

Ce mercredi 12 juin, Eric Ciotti a fermé à double tour les portes de son QG pour se barricader à l'intérieur. Plus tard dans l'après-midi, le président officiel des Républicains a été exclu à l'unanimité par un bureau politique du parti. Une décision loin de plaire aux ténors de la droite qui, depuis plusieurs heures, laissent exploser leur colère aux micros des médias.

Eric Ciotti, privé des mots de passe sur X

Mais la guerre interne ne s'arrête pas là et se poursuit sur les réseaux sociaux. Selon les informations du Point, Eric Ciotti a été confronté à un changement de mot de passe sur X, anciennement Twitter, permettant d'accéder au compte officiel du parti. Résultat, l'ancien président LR ne peut plus "tweeter" au nom des Républicains.

La preuve, le compte officiel @lesRepublicains vient d'informer ses 75.000 abonnés de l'exclusion d'Eric Ciotti.

"Nous venons d'acter l'exclusion d'Eric Ciotti de notre famille politique, à l'unanimité. Il ne fait plus partie des Républicains", annonce ainsi le profil.
La publication sur X, ex-Twitter du compte des Républicains ce mercredi 12 juin.
La publication sur X, ex-Twitter du compte des Républicains ce mercredi 12 juin. © capture d'écran

Mais Eric Ciotti ne se laisse pas abattre. Depuis quelques heures, il multiplie les messages sur X depuis son compte personnel pour vanter les vertus de l'alliance avec le RN. Surtout, ses partisans semblent encore avoir accès au compte Facebook du parti, qui tient une position totalement opposée à celle du profil X des Républicains. Ainsi, si le compte X semble anti-Ciotti, sur Facebook, ce fut tout l'inverse ce 12 juin au soir.

Facebook aux mains des pro-Ciotti

En effet, la page Facebook des Républicains a pendant de longues heures défendu corps et âme la position d'Eric Ciotti.

"La réunion organisée cet après-midi a été mise en oeuvre en violation flagrante de nos status les Républicains. Aucune des décisions prises à cette réunion n'emporte de conséquence légale. Elle peut avoir des conséquences pénales", peut-on lire sur le profil.
La publication sur Facebook du compte des Républicains ce mercredi 12 juin.
La publication sur Facebook du compte des Républicains ce mercredi 12 juin. © capture d'écran

Certaines phrases des publications des LR sur Facebook ont d'ailleurs été rédigées à la première personne. "Je suis et reste le président de notre formation politique, élu par les adhérents", précise la publication, semblant directement émaner d'Eric Ciotti.

Quelques heures auparavant, le Facebook des Républicains s'enthousiasm du nombre de soutiens à la pétition du ténor de la droite. Dans l'après-midi, l'ex-président du parti a effet a adressé un email aux adhérents pour lancer une pétition en faveur du "rassemblement des droites", les pressant de la soutenir en masse. La pétition aurait recueilli plus de 10 000 signatures en une heure.

Ce 13 juin au matin, les deux publications étaient finalement supprimées.

Ce chaos numérique chez LR s'est au passage intensifié ce 12 juin au soir avec une suspension du compte officiel du parti par Twitter, pour avoir "enfreint" les règles du réseau social d'Elon Musk.

Le compte X des Républicains a été suspendu dans la soirée du 12 juin.
Le compte X des Républicains a été suspendu dans la soirée du 12 juin. © capture d'écran

Une suspension qui a duré plusieurs heures, avant que le compte Twitter (X) des Républicains ne soit finalement rétabli ce 13 juin au matin. Contacté par Tech&Co concernant les raisons de cette suspension, Twitter n'a pas donné suite.

Salomé Ferraris