Cyberharcèlement: accusé d'être "chef de meute", Booba va déposer plainte contre Magali Berdah

Booba riposte. Le 19 mars, Magali Berdah a salué la condamnation de 28 de ses cyberharceleurs tout en déplorant que le rappeur n’ait pas encore été condamné. La directrice de l’agence Shauna Events estime en effet qu’Elie Yaffa, de son vrai nom, est à l’origine du cyberharcèlement dont elle a été victime. En désaccord avec Magali Berdah, Booba a décidé de porter plainte contre elle.
"Depuis le mardi 19 mars, et la condamnation de 28 personnes pour cyberharcèlement, Magali Berdah multiple les interventions médiatiques et profite de cette actualité pour accuser l’artiste de cyberharcèlement et de menaces de mort", ont déclaré ses avocats dans un communiqué.
Booba sous contrôle judiciaire
L’agente des influenceurs est ainsi visée par une plainte pour diffamation, mais aussi pour non-respect de la présomption d’innocence. "Les avocats de Booba rappellent que la procédure initiée par Magali Berdah est toujours en cours et que Booba doit être, comme tout citoyen, présumé innocent jusqu’à la fin de la procédure", déclarent-ils.
S’étant lancé dans une croisade contre ceux qu’il appelle les "influvoleurs" en 2022, Booba estime ne pas être responsable du cyberharcèlement dont l’agente des influenceurs a été victime. Pour le rappeur, cette imputation de "chef de meute", "qui consisterait à rendre responsable un lanceur d’alerte ou une personnalité publique de comportements individuels" est sans fondement juridique.
A noter qu'il ne s’agit pas de la première plainte déposée par le rappeur pour diffamation contre Magali Berdah, comme le rappellent ses avocats. Alors qu’il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour "harcèlement moral aggravé", la directrice de Shauna Events affirme qu’il continue de la viser dans des messages sur X (anciennement Twitter).
"Magali Berdah ne s'est en aucun cas rendue coupable de diffamation. Après le cyberharcèlement massif qu'elle a vécu et qui a conduit à la condamnation de 28 personnes et à l'ouverture d'une information judiciaire, on cherche à l'empêcher de témoigner avec une nouvelle procédure bâillon. Elle ne se taira pas et continuera de dénoncer sans relâche le fléau qu'est le cyberharcèlement" ont réagi les avocats de Magali Berdah, Rachel-Flore Pardo, Antonin Gravelin-Rodriguez et David-Olivier Kaminski, auprès de Tech&Co.