Les États-Unis attribuent à l'Iran un piratage informatique contre la campagne de Donald Trump

Le candidat républicain à l'élection présidentielle, l'ancien président Donald Trump, s'exprime lors d'une conférence de presse dans sa propriété de Mar-a-Lago, le 8 août 2024. - Joe Raedle/Getty Images/AFP
Les États-Unis pointent du doigt la responsabilité de l'Iran dans le piratage informatique subi par la campagne de Donald Trump révélé le 10 août, ont annoncé ce lundi 19 août plusieurs agences fédérales.
"Nous avons constaté des activités plus agressives de l'Iran durant ce cycle électoral. (...) Cela comprend les activités rapportées récemment visant à compromettre la campagne de l'ex-président Trump, que la communauté du renseignement attribue à l'Iran", indiquent dans un communiqué conjoint la police fédérale (FBI), le bureau de la directrice du renseignement national (ODNI), et l'Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA).
L'équipe de campagne de Donald Trump avait affirmé le 10 août avoir subi un piratage, accusant des "sources étrangères" d'avoir fait filtrer des communications internes et un dossier sur J.D. Vance, le colistier de l'ex-président républicain.
"L'Iran cherche à semer la discorde"
L'équipe de Donald Trump avait déjà insinué à ce moment-là que l'Iran était à la manoeuvre, le média spécialisé Politico ayant auparavant rapporté avoir reçu des mails contenant des informations sur la campagne du républicain de la part d'une source qui a refusé de s'identifier.
Le renseignement américain estime en outre ce lundi que Téhéran a tenté de contacter des "individus avec un accès direct aux campagnes présidentielles des deux partis". "L'Iran cherche à semer la discorde et à saper la confiance dans nos institutions démocratiques", dénoncent le FBI, l'ODNI, et la CISA dans leur communiqué.
Les Etats-Unis avaient averti l'Iran le 12 août sur les conséquences d'une ingérence dans l'élection présidentielle américaine, affirmant posséder "un certain nombre d'outils pour faire rendre des comptes à l'Iran", et ne pas hésiter "à les utiliser".