Comment Disney a tenté d’éviter un procès pour la mort d'une femme... en invoquant son abonnement à Disney+

L'entreprise a voulu empêcher un Américain ayant perdu sa femme à cause d’une réaction allergique à Disney World, arguant qu’en souscrivant à Disney+, il a renoncé à l’attaquer en cas de litige.

Un procès qui se déroulera finalement au tribunal. Visé par une plainte d’un Américain après la mort de sa femme au parc d’attractions Disney World, en Floride, Disney a tenté d’empêcher celle-ci d’aboutir avant de se raviser, rapporte le média américain The Verge.

Tout a commencé en octobre 2023. Jeffrey Piccolo s’est rendu dans un des restaurants du parc avec sa femme et sa mère. Un restaurant choisi avec précaution car elle était allergique aux produits laitiers et aux fruits à coque.

D’après la plainte, déposée en février dernier et consultée par le site Law&Crime, l’établissement disposait de "garanties appropriées pour protéger les clients" face aux allergies alimentaires. La femme de Jeffrey Piccolo est pourtant décédée à la suite d’une "réaction allergique aigüe sévère" dans ce restaurant.

Un argument "ridicule"

Face à cette plainte, Disney a alors invoqué l'abonnement à Disney+ de Jeffrey Piccolo. En 2019, le plaignant a souscrit à un mois d’essai à la plateforme de SVOD. Mais en y souscrivant, il a accepté les conditions d’utilisation du service, qui stipule qu'en cas de litige, l’abonné consent à résoudre celui-ci par un arbitrage et non un procès.

Autrement dit, l’abonné renonce à passer par les tribunaux pour régler le litige. Un argument considéré comme "ridicule" par les avocats de Jeffrey Piccolo. Quelques jours après avoir avancé cet argument, Disney a changé d’avis, acceptant qu’un tribunal tranche dans cette affaire.

"Avec des circonstances aussi uniques que celles de cette affaire, nous pensons que cette situation justifie une approche sensible afin d’accélérer une résolution pour la famille qui a vécu une perte si douloureuse", a déclaré Josh D’Amaro, président des expériences Disney à The Verge. Raison pour laquelle l’entreprise a décidé de renoncer à son droit à l’arbitrage, a-t-il ajouté.

Kesso Diallo