Appels malveillants de sa communauté: l'influenceuse Kim Glow condamnée pour complicité

L'ex-star de la téléréalité a été condamnée pour "complicité d’appels téléphoniques malveillants" contre une entreprise de livraison.

"Une quarantaine d’appels, ce n’est rien du tout". Malgré les protestations de son avocat devant le tribunal correctionnel de Toulon, l'influenceuse et ex-star de la téléréalité Kim Glow a finalement été condamnée à 60 jours-amendes de 80 euros - soit 4800 euros à régler dans les deux mois - pour "complicité d’appels téléphoniques malveillants".

Selon la décision judiciaire, relayée par Var Matin, la jeune femme de 37 ans a en revanche évité la condamnation pour délit d’injure pour cause de prescription.

"C’est votre réaction qui n’est pas adaptée"

L'affaire remonte au 17 juillet 2018. Kim Glow, de son vrai nom Sophie Laune, reçoit un canapé en mauvais état. "Il était cassé, il n’a pas été déballé, pas installé" a-t-elle détaillé à l'audience. Celle qui s'est fait connaître notamment dans les "Anges de la téléréalité" s'en serait alors pris à la standardiste de l'entreprise de livraison.

"Elle n’arrêtait pas de me dire 'vous avez signé le bordereau de livraison alors c’est conforme'" a critiqué Kim Glow lors de l'audience. Problème, l'influenceuse n'a pas hésité à inciter sa forte communauté (1,1 million d'abonnés sur Instagram) à multiplier les appels malveillants envers l'entreprise.

"Tout le monde a ce genre de tracasserie dans la vie de tous les jours, c’est votre réaction qui n’est pas adaptée" a tancé le juge du tribunal.

"Vous avez fait usage de votre notoriété comme si vous étiez au-dessus du lot" a critiqué de son côté le procureur.

L'avocat de Kim Glow, qui évoquait donc une quarantaine d'appels, a bien tenté d'aider sa cliente: "Parfois elle peut avoir le don d’agacer, c’est pour cela qu’on l’a engagée sur des plateaux de téléréalité". Oui, mais la justice est bien loin des plateaux de télévision.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business