BFM Immo
Rénovation Et Travaux

La décarbonisation des logements et bureaux est trop lente

Une femme règle le thermostat d'un radiateur à gaz à Toulouse, le 26 octobre 2022. (Illustration)

Une femme règle le thermostat d'un radiateur à gaz à Toulouse, le 26 octobre 2022. (Illustration) - Charly TRIBALLEAU / AFP

Les émissions de gaz à effet de serre des logements et des bâtiments du secteur tertiaire ont peu diminué en 2024. -1,1% par rapport à 2023.

Les transports, le logement et le secteur tertiaire, à l'origine de la moitié des émissions de gaz à effet de serre en France, se sont décarbonés trop lentement en 2024, selon les premières estimations de l'organisme Citepa.

Les émissions des logements et des bâtiments du secteur tertiaire, principalement liées au chauffage, ont peu diminué en 2024: -1,1% par rapport à 2023. C'est bien moins que les -11,6% du secteur de l'énergie. Au total, le secteur du résidentiel et du tertiaire a émis autour de 58 millions de tonnes de CO2 en 2024, soit presque 17% de toutes les émissions de gaz à effet de serre.

Des températures plus douces

La petite diminution peut notamment s'expliquer par des températures plus douces en 2024 qu'en 2023, et donc un besoin en chauffage moindre. Mais dans le même temps, le nombre de rénovations énergétiques des bâtiments a fortement décru en 2024: -40% par rapport à 2023, selon des chiffres de l'Agence nationale de l'habitat (Anah).

La rénovation énergétique, notamment l'isolation des bâtiments, est l'un des principaux moyens par lesquels la France compte décarboner les bâtiments.

En 2024, l'Anah avait prévu un budget de plus 5 milliards d'euros pour la rénovation énergétique des logements des Français. Mais seuls 3,29 milliards d'euros d'aides ont été versés. La faute, selon l'Anah, à un "temps d'appropriation" de la réforme du dispositif de subventions MaPrimeRénov en 2024, qui a notamment rendu obligatoire le suivi des projets de rénovation d'ampleur par un agent "Mon accompagnateur Rénov' (MAR)".

D.L. avec AFP