Habitez-vous dans une zone où les maisons risquent le plus de fissurer avec les sécheresses?

La multiplication des épisodes de sécheresse engendre des risques importants pour les biens immobiliers. Le spécialiste de la data NamR a cartographié les maisons les plus exposées.

La stabilité de nos maisons n'avait jamais été autant menacée. En cause la multiplication des épisodes de sècheresse. Un spécialiste de la data vient de cartographier les maisons avec des risques importants de ce qu'on appelle le "retrait gonflement d'argile", phénomène à l'origine de fissures et parfois même d'effondrement de certains bâtiments. Dans certains départements plus de la moitié des maisons sont considérées comme risquées. Dans certaines villes, elles le sont même carrément toutes.

Carte de la part des maisons exposées à un risque RGA fort © NamR

C'est dans le Gers que la situation est la plus inquiétante. Ici 87% des maisons se trouvent dans des zones à risque de retrait/gonflement d'argile. On est au-delà des 60% dans les Bouches-du-Rhône et à plus de la moitié des maisons dans les Alpes de Haute Provence (54%), en Haute Garonne (54%) et dans le Lot-et-Garonne (53%).

>> Partenariat BFM Immo - Rénovation énergétique : Quelles sont les aides auxquelles vous pouvez prétendre?

Part de maisons dans des zones à risque de retrait gonflement d'argile © BFM Business

Risque dans les grandes villes aussi

Ici donc, les épisodes de sécheresse se multiplient et s'intensifient. Et en s'alternant de plus en plus régulièrement avec des phases de réhydrations, les mouvements des sols argileux mettent en péril la stabilité des maisons. Le spécialiste de la data NamR a pris en compte une série de critères pour cartographier les risques et certaines villes affichent même 100% de maisons exposées comme Montfermeil en grande banlieue parisienne ou Auch dans le Gers.

Communes avec 100% des maisons dans des zones à risque de retrait gonflement d'argile © BFM Business

Part des maisons dans des zones à risque de retrait gonflement d'argile © BFM Business

Les plus grandes villes ne sont pas épargnées. Comme Marseille, Aix en Provence, La Rochelle, Clermont Ferrand et Tours. Pour les assureurs c'est une problématique majeure amplifiée par le dérèglement climatique. Pour l'an dernier, on estime à environ 2,5 milliards d'euros les indemnisations liées aux phénomènes de retrait/gonflement d'argile, montant qui devrait doubler d'ici 2050.

Marie Coeurderoy