Déjà réformé en septembre, le dispositif MaPrimeRénov' sera "recentré sur les logements prioritaires" en 2026

Le projet de budget pour 2026 confirme que les aides à la rénovation énergétique MaPrimeRénov' resteront "recentrées sur les logements prioritaires" en 2026, comme c'est déjà le cas depuis fin septembre 2025. "Le dispositif MaPrimeRénov' fait l'objet d'un recentrage sur les logements prioritaires en ce qui concerne les rénovations d'ampleur, tandis que les aides versées au titre des rénovations dites par "gestes" cibleront en priorité la décarbonation", est-il indiqué dans le projet de loi de finances (PLF).
Le dispositif MaPrimeRénov' pour des projets dits de "rénovation d'ampleur", c'est-à-dire cumulant plusieurs types de travaux d'amélioration de la performance énergétique dans leur logement a rouvert le 30 septembre après une pause décrétée par l'ancien gouvernement. Le dispositif avait été suspendu en raison de fraudes. Le guichet a rouvert dans des conditions plus restreintes et moins généreuses qu'auparavant: seuls les logements classés E, F ou G au diagnostic de performance sont éligibles, les ménages modestes et très modestes sont prioritaires et un quota de dossiers maximum a été fixé. Les plafonds de travaux ont aussi été abaissés pour éviter les effets d'aubaine et dépenser moins d'argent public par dossier.
L'isolation des murs et l'installation de chaudières biomasse exclues
Quant aux aides pour les rénovations "par geste", qui désignent les travaux de rénovation réalisés de façon isolée (changement d'une chaudière, isolation des murs...), il est prévu d'exclure l'isolation des murs et l'installation de chaudières biomasse (bois et granulés) de la liste des travaux éligibles à MaPrimeRénov'.
Il n'y a pas plus de précisions à ce stade sur la priorité donnée à la décarbonation par le PLF 2026. Ces nouvelles règles avaient fait l'objet de décrets, publiés début septembre au Journal officiel, avant la chute du gouvernement de François Bayrou.
Le recentrage du dispositif, couplée "à une mobilisation plus importante de certificats d'économie d'énergie (CEE), doivent permettre en 2026 de rénover plus efficacement davantage de logements, dans une logique de stabilisation des moyens de l'Agence nationale de l'habitat (Anah)", complète le projet de loi de finances pour 2026.
Le texte ne précise pas le budget alloué spécifiquement à MaPrimeRénov'. Les autorisations d'engagement pour le programme "urbanisme, territoires et amélioration de l'habitat" s'élèvent à 1,9 milliard d'euros, en baisse de près de 750 millions d'euros par rapport à 2025.