Syndics : 80 % des contrats pas "transparents" selon l’ARC

Les syndics accusés de surfacturation - dr
Après avoir récemment remis en cause les méthodes de calcul par l’Union des syndicats immobiliers (Unis) sur les charges de copropriété, l’ARC revient et s’insurge contre l’inefficacité de l’arrêté Novelli - qui règlemente les tarifs des syndics - mais qui leur laisse une trop grande liberté, selon l’association.
L’ARC a donc décidé de soumettre 418 contrats de syndics « pris au hasard » à l’épreuve du feu, à travers 6 points récurrents : les frais de tenue de l’assemblée générale, la gestion des archives, la présence ou non de « forfaits » en plus des honoraires de base, le prix de la photocopie, le prix de la lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR) en cas d’impayés, et enfin le prix de « l’état daté », en cas de vente. Un résultat sans appel pour l’association, qui déclare que « 80 % des contrats ne sont pas conformes à ce que l’on est en droit d’attendre d’un contrat transparent et correct selon les critères du Conseil national de la consommation (CNC) ».
Les 6 points litigieux
- Pour les AG, dans 82 % des cas, « le syndic va facturer (…) en plus de ses honoraires la tenue des assemblées générales qui se tiennent en soirée, soit la quasi-totalité des assemblées générales », explique l’ARC.
- -Les archives sont dans 78 % des contrats facturées pour partie en plus, voire facturées par « un contrat d’archivage payé en plus par la copropriété, alors que cela est contraire aux dispositions de l’article 33 du décret du 17 mars 1967 », estime l’association.
- -Les forfaits sont dans 85 % des contrats facturés à part, pour un montant qui « peut facilement atteindre 50 euros par lot et par an ».
- -Les photocopies sont dans 90 % des contrats facturées à plus de 0,15 cts l’unité, « soit quinze fois le prix de revient ».
- -En ce qui concerne la LRAR, « 17 % des contrats des contrats proposent un prix inférieur à 25 euros », les 83 % restants allant de 25 à 50 euros.
- -Enfin, le coût de l’état daté peut aller de 500 à 600 euros.
L’ARC demande donc prévisibilité des honoraires, transparence et comparabilité entre syndics, par le remplacement de l’arrêté Novelli par un « vrai décret qui ne contourne pas les problèmes ».