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"Le marché immobilier est entré dans l’automne": les prix baissent et c'est normal

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Selon le baromètre mensuel réalisé par Seloger et Meilleursagents, les prix de l'immobilier ancien subissent "un ralentissement saisonnier
qui n’a rien d’anormal".

La baisse se poursuit. Au mois d'octobre, les prix de l'immobilier ancien ont légèrement reculé de 0,1%, selon le baromètre mensuel réalisé par Seloger et Meilleursagents. Mais selon les auteurs de l'étude, cette baisse est due à "un ralentissement saisonnier
qui n’a rien d’anormal".

"Cette variation n’a rien d’étonnant à cette période de l’année où l’activité est traditionnellement plus calme qu’au printemps et au début de l’été", expliquent-ils. Seloger note ainsi que la baisse est plus faible ce mois-ci que celle observée il y a un an. En octobre 2023, les prix dans l’Hexagone avaient en effet perdu 0,7% (contre -0,1% en octobre 2024). Selon les auteurs, cette observation "confirme la reprise progressive du marché".

"Cette petite pression négative ne vient en rien remettre en question la sortie du cycle baissier dans lequel le marché était plongé depuis juillet 2022."

Et le phénomène s'observe sur tous les segments. Ainsi alors qu'à Paris les prix chutaient de 1% en octobre 2023, ils ne reculent plus que de 0,4% en octobre 2024. Même chose pour les villes du Top 10 et du Top 50, dont les prix ne bougent pas ce mois-ci (contre respectivement -0,6% et -0,4% en 2023). Même chose dans les communes rurales, avec des prix stables contre -0,2% à la même époque l'an dernier.

La place de l'immo : Immobilier, des signes de reprise ? - 18/09
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Des dynamiques différentes selon les arrondissements parisiens

Pour Seloger, les prix entrent dans une phase de stabilisation dans la capitale, mais la dynamique est différente selon les arrondissements. Ainsi, les prix sont franchement repassés dans le vert depuis le début de l’année dans les 6ème (+2,6%), 7ème (+5,7%) et 16ème arrondissement (+3%). C'est l'inverse du côté des arrondissements centraux. Au cours des dix derniers mois, le 2ème a continué à perdre 5,2% tandis que le 3ème a diminué de 6%. C'est dans le 4ème arrondissement que les prix baissent le plus avec -8,3%.

Autre particularité: toutes les catégories de logements ne sont pas touchées de la même manière. Dans le détail, les petites surfaces s’en tirent nettement mieux que les grandes. Les studios et deux-pièces voient en effet leurs tarifs repartir à la hausse depuis le début de l’année (+1,1%).

Ce phénomène tend même à s’accélérer, poussé par la baisse des taux de crédit qui améliore plus spécifiquement la solvabilité des primoaccédants, qui ciblent prioritairement ce type de biens.

Marine Cardot