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Prix de l'immobilier: "la fête est finie," surtout dans les grandes villes

En janvier, les prix de l'immobilier ont chuté de 2% en moyenne en France. Si les grandes villes pâtissent de cette perte de vitesse, celles de taille moyenne continuent d'attirer.

Après deux années fastes, les prix de l'immobilier sont en train de baisser et notamment dans de nombreuses grandes villes.

"La fête est finie," dit Guillaume Martinaud, président de la coopérative ORPI au micro de BFM Business.

En janvier sur un an, les prix ont baissé en moyenne de 2% à l'échelle nationale. Ils se sont même effondrés dans certaines métropoles comme à Nantes (-29%) ou Lille (-17%).

Un marché qui n'est plus aussi "tonique"

"On a un rééquilibrage qui est peut-être brutal," dit-il avant de rajouter "ce qui est sûr c'est qu'on le sent très nettement dans nos agences, il n'y a plus la queue [...] Je pense que les vendeurs sont en train de comprendre que ce n'est plus aussi tonique."

A Paris ainsi qu'à Lyon et à Toulouse, les prix ont baissé de 8% sur le premier mois de l'année par rapport à janvier 2022. Guillaume Martinaud note tout de même que c'est "disparate" et que certaines grandes villes comme Cannes ou Marseille ont, elles, vu leurs prix augmenter.

Mais c'est surtout dans les villes de tailles moyenne que les prix n'ont pas ralenti, aucontraire. Elles sont toujours victimes de leurs succès alors que le gros de la crise santiaire, qui a initié ou du moins accéléré cette exode hors des métropoles, est passé.

"Ce qu'il se passe actuellement est salutaire"

A Chambéry (Savoie), les prix au mètre carré ont bondi de 50% tandis qu'à Vichy (Allier), ils ont pris 44% en janvier, entre autres exemples de ces fortes hausses.

"On a beaucoup plus de gens qui cherchent à venir habiter dans ces petites villes de province que de repartir," constate Guillaume Martinaud.

"Il y a un changement profond d'habitude," dit-il.

Les Français ont appris à travailler autrement, aspirent à davantage de quiétude et ont un rapport à leur logement différent, détaille-t-il.

"Je pense que ce qu'il se passe actuellement est salutaire," dit-il au sujet de la baisse des prix après deux années où ils étaient "beaucoup trop hauts."
O.B.