"Les vacanciers peuvent en ramener dans leurs valises": avec la fin de l'été, les punaises de lit font leur retour

Comme chaque année en été, les entreprises spécialisées dans la désinsectisation notent un pic d'interventions pour les punaises de lit. Une conséquence des déplacements estivaux.

Et si des indésirables s'étaient glissés dans vos valises? À l'heure des retours de vacances, des entreprises de traitement contre les nuisibles observent une recrudescence des punaises de lit.

"C'est très cyclique, chaque année de juin à octobre avec les retours de vacances, on a un pic saisonnier, explique Maxime Dohollo, le patron de l'entreprise Agence Nuisibles.

"Les déplacements humains sont la première cause de multiplication des cas", ajoute-t-il.

Du côté de Lille, ces insectes envahissants font aussi leur retour. La semaine dernière, Romain Wartelle, à la tête de l'entreprise Nuisibles du Nord, a réalisé cinq interventions, contre deux en moyenne le reste de l'année. Pour lui aussi, les mois d'août et de septembre sont synonymes de suractivité.

"Les vacanciers qui ont séjourné dans un hôtel ou une location peuvent revenir avec des punaises de lit dans leurs valises", confirme le gérant.

En plus des retours de congés, il voit une autre explication. Avec le turnover de l'été, certains logements sont restés vides. Maintenant que la rentrée arrive, les étudiants commencent à emménager dans leur nouvel appartement. "Si les précédents locataires sont partis en laissant des punaises de lit, on ne le découvre que maintenant", souligne Romain Wartelle.

"Quatre fois plus de demandes"

Avec les Jeux olympiques et les nombreux logements réservés sur Airbnb, le professionnel s'attendait à une recrudescence de ces insectes envahisseurs. Mais pour l'instant, elle n'a pas eu lieu: "L'an dernier à la même période, on avait à peu près le même nombre d'interventions."

Une autre entreprise note toutefois une forte augmentation des cas de punaises de lit. "On a quatre fois plus de demandes par rapport à l'année dernière", explique Kevin Granad Rios, patron de l'entreprise Kosmos 3D à Paris.

"D'habitude, on paie pour de la pub sur les réseaux sociaux, mais cet été on ne l'a pas fait et on a quand même eu beaucoup plus d'activité que l'été dernier", insiste-t-il.

"Je ne sais pas pour quelles raisons, mais une chose est sûre, on en a beaucoup parlé l'an dernier et maintenant les gens sont mieux informés pour détecter et traiter le problème au plus vite", estime-t-il.

Il anticipe également un pic d'activité en raison des Jeux olympiques. Mais pour le moment "il est trop tôt pour tirer des conclusions, car il y a toujours un délai".

Pour minimiser les risques, il conseille de bien inspecter le contenu de ses valises et de laver ses affaires à 60 degrés en machine. À défaut, il est possible de les placer au congélateur pendant 72 heures.

Surtout, il invite les propriétaires à s'en occuper le plus vite possible, y compris en prenant en charge le traitement pour les locataires. Car il n'y a rien de pire que de laisser trainer la situation. "Si rien n'est fait et que les punaises de lit se développent sous le plancher ou dans les réseaux électriques, le logement peut perdre de la valeur!"

MC