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Ce propriétaire montre les muscles face à son locataire qui ne paie pas, il finit devant le juge

Le tribunal correction de Cahors va devoir trancher

Le tribunal correction de Cahors va devoir trancher - -

Exaspéré de voir son locataire arrêter de payer son loyer, un propriétaire du Lot a mené une expédition avec plusieurs proches pour le menacer. Il est actuellement jugé par le tribunal correctionnel de Cahors.

Il n'est jamais bon de se faire justice soi-même. Un agriculteur, propriétaire d'une maison avec dépendance à Lendou-en-Quercy, en fait actuellement l'expérience, raconte La Dépêche. Il est jugé par le tribunal correctionnel de Cahors pour des faits de violence, menace de mort et violation de domicile.

Le propriétaire, un agriculteur, loue une demeure à un homme qui y a aménagé des locaux professionnels. Mais pendant 5 mois, le locataire arrête de payer son loyer. Le propriétaire tente d'en discuter avec son locataire. "J’ai essayé plusieurs fois de passer pour parler", explique le propriétaire lors de son procès.

Le 1er juin 2021, nouvelle tentative de dialogue. Mais il se rend au domicile accompagner de son beau-frère, son neveu et un couple d'amis. Le locataire refuse d'ouvrir la porte. D'un coup d'épaule, le beau-frère l'ouvre, pendant que le neveu passe par la fenêtre de la salle de bain.

Le locataire réclame des dommages et intérêts

Le neveu croit voir un fusil dans les mains du locataire – il s'agissait en fait d'une carabine à plombs. Pour neutraliser le locataire, il engage une bagarre à laquelle le propriétaire et le beau-frère mettront fin. Après le départ du propriétaire et de ses proches, le locataire appelle les gendarmes. Mais sept jours plus tard, le neveu menace le locataire par SMS: "J’ai 50.000 €, il y a un contrat sur ta tête". Au tribunal, le locataire explique qu'il lui fallait rester encore huit mois pour démonter les infrastructures qu'il avait installées.

La procureure a requis 6 mois de prison ferme contre le neveu, qui a déjà un casier bien rempli, et trois mois avec sursis contre le beau-frère. Elle demande la relaxe pour le propriétaire, qui "n’a pas participé à la violation de domicile ni aux menaces de mort", précise La Dépêche.

L'avocate du locataire mauvais payeur demande 2.000 euros de dommages et intérêts. L’affaire a été mise en délibéré au 20 mai prochain.

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze Journaliste BFM Éco