Les agents immobiliers voient le bout du tunnel

L’activité des agents immobiliers a progressé de 17,5 % au deuxième trimestre 2010, selon le SNPI. La tendance, plus marquée pour la vente que pour la location, devrait se poursuivre au cours des prochains mois.

L’embellie observée en début d’année se confirme. Selon le dernier observatoire de conjoncture du Syndicat national des professionnels immobiliers (SNPI), la nouvelle baisse du coût du crédit immobilier a soutenu le secteur au printemps, lui permettant de passer outre une « conjoncture [qui] semble évoluer au ralenti ». Le chiffre d’affaires des professionnels de l’immobilier a ainsi progressé de 17,5 % au deuxième trimestre 2010 par rapport à la même période de l’année dernière, après une hausse de 10,5 % au premier trimestre. Mieux, sur douze mois courants, l’activité est en hausse de 4 %, pour la première fois depuis trois ans.

Les ventes contribuent essentiellement à cette augmentation, avec un chiffre d’affaires en hausse de 18 % sur un an au deuxième trimestre, contre une progression de 4 % pour les activités de location. Cet écart reflète la différence d’activité entre les deux segments : le nombre de ventes a progressé de 17 % sur un an, tandis que le volume de transactions dans le secteur locatif s’est apprécié de seulement 1 %.

Reprise durable

Plutôt confiants, les professionnels interrogés par le SNPI tablent à 35 % sur une poursuite de la croissance au troisième trimestre. L’optimisme est plus palpable en Île-de-France, où la proportion d’agents anticipant une progression de leur chiffre d’affaires atteint 40 % dans la vente et 27 % dans la location, contre respectivement 32 et 24 % en province. Tout est cependant loin d’être rose pour tout le monde : 22 % des sondés s’attendent encore à une baisse de leur activité dans la vente (17 % en Île-de-France, 25 % en province), et 20 % dans la location (15 et 23 % respectivement). Alain Duffoux, président du SNPI, juge malgré tout la reprise « durable », et estime que « si l’économie générale conserve la même orientation à la rentrée, nous pourrons rester optimistes pour la fin 2010 ».

François Alexandre