Bientôt une amende pour les logements insalubres

Les amendes varieront entre 50 et 500 euros par jour - dr
Le législateur s’attaque aux marchands de sommeil. L’Assemblée nationale vient d’adopter la proposition de loi présentée en février dernier par le député UMP Sébastien Huygue, visant à lutter contre le logement insalubre. Co-signé par une centaine de parlementaires, le texte prévoit que « l’autorité administrative compétente », préfet ou maire, selon les cas, puisse compléter un arrêté d’insalubrité ou de péril d’une astreinte financière journalière à l’encontre du propriétaire. « D’un montant minimum de 50 euros, ne [pouvant] excéder 500 euros », cette astreinte « court à compter du premier jour de la mise en demeure jusqu’à complète exécution des mesures prescrites, dûment constatée », précise la proposition de loi. Le but recherché est « d’inciter davantage le propriétaire à exécuter de lui-même ces travaux ». Le texte a été adopté en commission des Affaires économiques, et doit encore être examiné en séance publique le 30 novembre.
300 à 400 000 logements
Le produit de la taxe devrait être affecté à l’Agence nationale de l’habitat (Anah) pour financer ses travaux de résorption de l’habitat indigne. Le chantier est vaste. Selon Sébastien Huygue, « il existe en France 300 000 à 400 000 logements considérés comme potentiellement indignes », dont « la moitié environ appartient à des propriétaires bailleurs ».
A noter que le montant de l’amende prévu par le texte est inférieur à celui évoqué en novembre de l’année dernière par Benoist Apparu : à l’occasion de la présentation de son plan pour « un service public de l’hébergement et de l’accès au logement », le secrétaire d’Etat au Logement avait évoqué une pénalité pouvant aller « jusqu’à 1 000 euros par jour de retard à compter de l’échéance fixée » pour la réalisation des travaux.