Après les courtiers et les agences, les notaires souffrent de la crise immobilière

L'immobilier représente plus de 50% de l'activité des notaires. Son coup de frein brutal pèse dans leurs comptes.

Nouvelles victimes de la crise immobilière: les études notariales. L'immobilier est un secteur qui porte leur activité à près de 57% en moyenne, selon à un chiffre de l'Autorité de la concurrence. Le reste étant composé de mariages, de divorces et d'héritages…

Edouard Grimond, notaire à Lille et porte-parole du Conseil supérieur du notariat (CSN), explique aux Echos: "Il faut remonter à il y a trente ans pour retrouver une période aussi difficile pour la profession".

A tel point que des licenciements auraient commencé dans les études très dépendants de l'immobilier ou de la promotion immobilière comme à Lille, Nantes, ou Marseille… A Paris, dans les plus prestigieuses études, plusieurs dizaines de suppressions de postes ont déjà eu lieu. Des cessations de paiement ont même commencé à être enregistrées.

"Il y en a encore peu, et elles concernent des études qui étaient déjà en difficulté avant la crise", affirme le porte-parole du CSN. Mais il ajoute: "D'autres dossiers vont arriver devant le tribunal. On en est au tout début".

Doze d'économie : Pouvoir d’achat immobilier, on a perdu deux pièces - 21/11

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Agences ou courtiers également touchés

Les notaires ne sont évidemment pas les seuls pénalisés par cette crise. En mai dernier déjà, nous vous expliquions que depuis le mois de janvier, agences immobilières, entreprises de construction, promoteurs et surtout courtiers en crédit connaissent un bond de leur nombre de défaillances (liquidations et redressements judiciaires).

Selon les données transmises par la société spécialisée Altarès à BFMTV, sur les quatre premiers mois de l'année, les défaillances de promoteurs sont en hausse de 53,8%, celles de constructeurs de 55,6% et surtout celles d'agences immobilières a presque doublé avec une hausse de 84% par rapport à la même période de 2022. Le nombre de défaillances des courtiers a atteint 142 en un an à fin avril, soit une hausse de près de 78% par rapport à la période précédente. Selon Altarès, le nombre de défaillances annuelles ne dépassait pas les 50 il y a cinq ans.

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze Journaliste BFM Éco