Vers un nouveau tour de vis sur l’assurance-chômage?

LES OFF DE LEGENDRE. C'est l'un des dossiers brûlants de la nouvelle ministre du Travail. Mais entre Astrid Panyosan-Bouvet et Matignon, il risque d'y avoir de la friture sur la ligne.

Prolongées deux fois depuis la dissolution, les règles en vigueur de l'assurance-chômage arrivent à échéance le 31 octobre. Un potentiel tour de vis rapportant 4 milliards d’euros pourrait prendre la suite. Cétait en tout cas la volonté de Gabriel Attal, avant de quitter Matignon. Que fera Michel Barnier? Les signaux sont contradictoires.

D’un côté, la nouvelle ministre du Travail, Astrid Panyosan-Bouvet, est contre. Elle s’est déjà exprimée en tant que députée, plaidant que l'urgence est plutôt "de rendre attractifs les métiers qui ne le sont pas".

De l’autre, l’homme en charge du dossier auprès du Premier ministre, Paul Bazin, s’est toujours exprimé en faveur d’un durcissement des conditions d'allocation. Il connaît bien le sujet pour avoir été le numéro deux de France Travail.

Dernier indice: les documents budgétaires envoyés la semaine dernière aux parlementaires prévoient 0% d’augmentation du budget de la Sécurité sociale en 2025.

Les dépenses de santé augmentant mécaniquement avec le vieillissement de la population, cela signifie qu’il va falloir réaliser en contrepartie d’importantes économies sur la branche travail – et donc possiblement sur l’assurance-chômage.

Les off de Legendre : Assurance chômage, nouveau tour de vis ? - 23/09

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Dans les circonscriptions, les craintes de l’ex-majorité

Plusieurs députés de l’ex-majorité redoutent que la composition du nouveau gouvernement, dominé par les macronistes, n'ait un mauvais impact sur l’opinion. “On a vendu une recomposition et on se retrouve avec un remaniement”, constate un marcheur historique.

C'est vrai qu'il y a de quoi être surpris, quand des ministres sortants expliquent que le message des Français est un appel à un changement de politique et de casting... Puis restent finalement dans le casting final.

Emmanuel Macron a gagné trois mois de tranquillité à l’Elysée depuis la dissolution. Mais à retrouver les mêmes profils au sein de l’exécutif en dépit des défaites aux législatives de 2022, aux européennes de 2024 et aux dernières législatives, certains craignent que tout cela ne profite à Marine Le Pen en 2027.

Raphaël Legendre