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Usine de Blanquefort: Bruno Le Maire réclame 20 millions d'euros à Ford

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire quitte le palais de l'Elysée, le 27 février 2019 à Paris

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire quitte le palais de l'Elysée, le 27 février 2019 à Paris - LUDOVIC MARIN, AFP

Le ministre de l'Économie a demandé 20 millions d'euros à Ford pour "réindustrialiser" le site de l'usine de Blanquefort (Gironde) sur le point de fermer d'ici l'été 2019 avec ses 850 salariés.

Bruno Le Maire veut faire payer à Ford la réindustrialisation du site girondin de Blanquefort que le constructeur automobile américaine s'apprête à fermer. L'usine, qui emploie 850 personnes, cessera toute activité à l'été 2019 après le récent refus par le constructeur automobile de la dernière offre du seul repreneur en lice, le strasbourgeois Punch Powerglide.

Dans un entretien au Parisien Dimanche, le ministre de l'Économie a annoncé avoir "demandé à Ford qu’il affecte 20 millions d'euros à la réindustrialisation du territoire. Ils se sont engagés à revenir vers nous en début de semaine".

Samedi 2 mars, la secrétaire d’État à l’Économie Agnès Pannier-Runacher avait déjà déclaré que le gouvernement français était en mesure de peser sur Ford pour le pousser à investir "plusieurs millions" d'euros pour garantir la reconversion de son usine de Blanquefort.

L'Administration doit rendre son avis sur le PSE

L'Administration, via la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) doit rendre d'ici ce lundi soir son avis officiel sur le plan de sauvegarde de l'emploi de Ford. Une première mouture de ce PSE, présentée en décembre, avait été retoquée par la Direccte le 28 janvier.

"Il faut que le plan social soit généreux et solide. Ford doit aussi prendre à sa charge la dépollution", a affirmé Bruno Le Maire.

De son côté, Philippe Poutou, délégué CGT de Ford-Blanquefort et ancien candidat à l'élection présidentielle, a déclaré: "si l'intention de l'État est vraiment de sauver l'usine et ses emplois, s'il veut concrètement ré-industrialiser le site, il doit se donner les moyens d'agir efficacement maintenant: ne pas valider le PSE pour bloquer Ford et la contraindre à négocier vraiment quelque chose".

Frédéric Bergé avec AFP