Stratégie d’entreprise : comment Romain Gerardin-Fresse répond aux problématiques urgentes et anticipe l’avenir dans un contexte de crise sanitaire

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Comment intervenez-vous auprès des entreprises au quotidien ?
Romain Gérardin-Fresse : Nous sommes un cabinet de conseil en stratégie de manière générale. Nous intervenons en qualité de soutien tactique pour de hauts profils, qu’il s’agisse de chefs d’entreprise, de grands comptes, des multinationales, de particuliers exposés ou de gouvernements. Le cabinet combine à la fois une expertise financière, fiscale, juridique et managériale, ce qui nous donne une résultante omnisciente.
La stratégie que nous définissons est à large spectre. Nous réglons toute problématique qui peut être parfaitement définie (comme un litige commercial, un litige de droit privé ou un litige concurrentiel), mais aussi toute problématique générique qui n‘est pas encore identifiée par notre client. Dans ce second cas, nous intervenons d’abord en qualité d’auditeur puis nous définissons une stratégie visant à pallier sa problématique et prévenir toute conséquence qui pourrait en résulter.
Dans ce contexte de crise sanitaire, quelles problématiques rencontrez-vous le plus souvent ?
R. G-F. : Nous avions déjà axé une partie de notre activité sur la gestion de crise (NDLR : pour lequel le cabinet a été élu « Best Luxury Crisis Management Firm of the Year 2019 » par 40.000 lecteurs de European Business Magazine, et « Most Trusted Management Firm of the Year 2021 » par LuxLife magazine), ce qui nous a permis d’être très efficient et réactif dans la crise de la Covid19. Nous sommes intervenus à différents niveaux, tout d’abord pour pallier les difficultés immédiates, puis pour protéger les différents groupes que nous accompagnons en anticipant « l’après ».
Les entreprises ont rencontré des problématiques d’ordre sanitaire évidemment, mais également et principalement normatives et règlementaires.
Cela s’est traduit notamment en matière de droit du travail, par la mise en conformité avec les obligations de sécurité de leurs effectifs, passant en partie par la réorganisation salariale, ou le télétravail, mais aussi par les contraintes liées à la baisse de l’activité économique et la mise en chômage partiel qui en a résulté.
Des problématiques plus commerciales se sont également imposées, notamment au titre des différents engagements qu’elles avaient pu prendre et des commandes qu’elles n’ont pu satisfaire. Il convenait de prévenir la mise en péril de leurs intérêts.
Ensuite, l’objectif est aussi d’anticiper la sortie de crise, ou à minima d’ajuster leur modèle économique en considérant un état de fait qui perdure dans le temps. Certains clients nous ont consulté afin de faire évoluer leur schéma global de distribution et d’approvisionnement, en trouvant des alternatives ou en adoptant un business model plus rémunérateur.
Finalement, les entreprises qui arriveront à surmonter cette épreuve seront celles qui ont la capacité technique, intellectuelle et la flexibilité nécessaire leur permettant de s’adapter en temps réel. Pour certaines, l’erreur a pu être de ne pas prendre en compte cette nécessité, en pensant que la crise ne durerait que quelques mois et n’aurait que peu d’incidence à long terme.
Quel rôle joue le droit dans cette évolution ?
R. G-F. : Le droit est l’alpha et l’omega de tout changement. En premier lieu, car c’est par le droit que les changements passent. À l’échelle française, les décrets successifs ont posé les jalons de ce qu’il convenait de faire évoluer, par nécessité notamment de se conformer aux nouveaux préceptes légaux.
Mais au-delà, il convient d’envisager que certaines dispositions qui sont présentées temporaires resteront indubitablement durablement inscrites dans les textes qui régiront la vie économique et plus généralement la société civile.
Parce que les mentalités changent, parce que les individus ont été amenés à accepter des évolutions qu’ils n’auraient jamais envisagé par eux-mêmes.
Et si une entreprise veut demeurer efficiente, elle doit anticiper le temps d’après, en intégrant le risque fort que ces mesures perdurent, et les changements sociétaux profonds qu’elles auront induits.
Je pense par exemple à la réorganisation salariale et au transfert massif de l’activité en télétravail ou distanciel, par opposition au présentiel qui était jusqu’ici la norme principale.
En tant que cabinet international, quel constat faites-vous sur le plan économique mondial ?
R. G-F. : Nous constatons une vraie reprise de l’activité économique en Asie. Nous avons de plus en plus de demandes d’entreprises implantées sur le continent asiatique, dans des domaines tout à fait variés (transport, exportation minière, électronique, ...).
Afin d’y répondre efficacement, nous avons ouvert un cabinet secondaire à Singapour il y a tout juste deux mois.
Les pays asiatiques ont réussi à contenir la pandémie, avec pragmatisme et discipline, ce qui a induit une reprise économique forte et rapide. Certaines sociétés ont même du mal à satisfaire leurs clients tellement la demande est forte dans certains domaines.
Dans un autre registre, depuis sa création, notre cabinet travaille avec des gouvernements et des institutionnels en Afrique.
L’accroissement des demandes qui émanent de ce continent laisse présager de l’attractivité importante et du rôle majeur que l’Afrique jouera dans les relations économiques internationales durant la prochaine décennie.
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