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Pêche: "on a peut-être un peu grossi les dégâts potentiels" du Brexit

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Noël Le Graët, président de la Fédération française de foot mais aussi à la tête du groupe d'agroalimentaire breton Le Graët, était l'invité du Grand Journal de l'Eco sur BFM Business.

Les tensions autour de la pêche empêcheront-t-elle un accord entre l'UE et le Royaume-Uni? "L'enjeu est important", assure Noël Le Graët, président de la Fédération français de foot, et surtout patron du groupe agroalimentaire Le Graët (Celtigel, Les Délices De La Mer...), invité de BFM Business.

"Aujourd'hui, personne n'est capable de répondre (…). Personne ne peut dire quelles seront les conséquences", poursuit le dirigeant, qui estime que l'on a "peut-être un peu grossi les dégâts potentiels". Son groupe, spécialisé dans les produits de la mer, réalise 200 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel, dont un tiers provient de la pêche.

"Je pense que, de toute façon, il faudra bien réfléchir à une augmentation des prix sur certains produits", avance Noël Le Graët, qui évoque "une difficulté pour certains de nos marins qui ne sont pas biens équipés" car, pour dépasser les eaux anglaises, des bateaux hauturiers (de haute mer, ndlr) sont nécessaires.

"Pas pessimiste"

Mais "la consommation reste vive, ou restera vive. Les Anglais ne peuvent pas tout consommer. On a besoin d'eux et ils ont besoin de nous, pour beaucoup de produits et pour beaucoup de bateaux", rétorque le dirigeant, qui n'est pas "pessimiste". "Aujourd'hui je crois que nos ministres, quels qu'ils soient, se battent pour des taxes. Pour le moment, il n'y a pas de décisions de prises", avance-t-il.

J. B.